Consommons burkinabè : Des commerçants et SAP olympic signent un accord

Le ministre du commerce a effectué une visite au marché de cycles et cyclomoteurs. Il s’est agit pour Harouna Kaboré de discuter avec les commerçants du théâtre populaire sur les conditions qui prévalent au marché. Il a aussi supervisé une signature de convention entre les commençants et la Société Africaine de Pneumatique (SAP olympic).

Consommons burkinabè, c’est le message véhiculé par le ministre du commerce dans les artères du marché  théâtre populaire. En cette matinée, Harouna Kaboré est allé s’entretenir avec les vendeurs de cycles et de cyclomoteurs. « Nous sommes venus pour accompagner l’union des vendeurs de pneumatique, de cycles et de pièces détachées qui est le partenaire de SAP dans la commercialisation des pneus », a indiqué le ministre du commerce.

Un partenariat qui existe depuis longtemps et qui a permis d’engranger des acquis. « Ces deux entités ont travaillé ensemble et ça  nous a permis de faire des opérations de déstockage et cela a permis à la SAP de se relancer », a expliqué le ministre Harouna Kaboré. Et vue les retombées de ce partenariat, les deux parties se sont accordées à le renouveler. « Nous avons signé une convention avec la SAP pour la bonne marche de notre collaboration », a indiqué le président de l’Union Salam Traoré.

Cependant, les produits de SAP connaissent des difficultés dans leur écoulement. Et selon les vendeurs, la faute est du côté de la société. Ils pointent du doigt la cherté et la qualité des produits. De l’autre côté, le directeur général de SAP a expliqué cette situation. Pour lui, il n’y a pas une question de qualité. « Ce qui nous est reproché régulièrement, c’est l’histoire du prix élevé de nos produits », a dit Sayouba Niaoné. Il invite alors à apprécier le prix avec « beaucoup d’attention ».

Visite du ministre du commerce au marché Théâtre populaire

« Ceux qui proposent les produits qu’ils estiment moins chers que les nôtres font venir les produits de l’extérieur. Il y a la douane qu’ils ne paient pas et ça fait 45%. Quand ils vendent sur le marché, il y a la TVA de 18% qu’ils ne paient pas. Cet écart de prix fait qu’il y a une concurrence déloyale. Une industrie est une structure assez complexe. Il y a des charges de structures assez élevées et qui ne peuvent être amoindries à l’unité que si la quantité produite est énorme »

Sayouba Niaoné

Cette visite a été l’occasion pour le ministre Harouna Kaboré de constater les difficultés que vivent les commerçants. Manque de caniveaux et manque politique d’accompagnement de la part du gouvernement ont été les préoccupations énoncées par les vendeurs. Le ministre a promis la prise de mesure pour résoudre à ces difficultés.

Avec l’apparition du coronavirus, les prix des produits de première nécessité ont connu des augmentations. Face à cela, le ministre du commerce a indiqué qu’il n’en est rien. Il rassure que des mesures sont prises pour contrôler les prix et éviter une inflation. Le respect des consignes est donc l’appel lancé par Harouna Kaboré.

A noter justement à ce propos que le dispositif de cette visite a été changé à la dernière minute.  Le ministre a en effet présenté ses excuses aux commerçants pour l’annulation du regroupement qui était prévu sous des tentes pour l’occasion. “Je vous présente d’entrée mes excuses, pour avoir demandé à vos responsables d’éviter de mobiliser un grand nombre de personnes. Vous savez que le conseil des ministres a pris des mesures interdisant les rassemblements parce qu’ils peuvent être source de propagation du Coronavirus (…). Rejoignez donc vos boutiques, nous nous retrouverons une prochaine fois“, a-t-il expliqué en langue mooré à quelques commerçants de pièces détachées, qui ont ensuite rejoint leurs boutiques. 

Basile SAMA

Burkina 24         

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