Kelly Paré
Kelly Paré

Kelly Paré : Etudiante et promotrice d’une marque de vêtements à 21 ans

De la vente des brochettes à la boutique de vente de vêtements en ligne, Kelly Paré fait partie de ces jeunes qui entreprennent en marge des études. Etudiante à 21 ans, elle est chef d’entreprise avec une équipe de quatre membres à Bobo-Dioulasso. Passionnée de mode, elle s’est spécialisée dans la vente des tenues,  notamment les modèles à base de pagnes locaux. Kelly Paré a su concilier ses études et sa passion. Elle s’est prêtée aux questions de Burkina24 afin de partager son expérience.

Burkina24 (B24) : Deux mots sur votre entreprise ?

Kelly Paré (KP) : Créée dans l’objectif de promouvoir le style et la mode africaine, « TAKE IT » est une entreprise qui commercialise ses articles sur Internet uniquement pour le moment. L’entreprise évolue dans la production de vêtements et d’accessoires en pagne africain. Il s’agit, entre autres, des chemises, des robes, des boléros, des sacs, des boucles d’oreilles. Nous proposons la modernité, l’élégance et de l’originalité à l’usage des pagnes et tissus africains. Également, nous proposons à nos clients de recycler les chaussures, les sacs, les bijoux en les habillant avec des pagnes. Au-delà des biens, nous offrons aussi un service de Mode-advicing, nous jouons le rôle de conseil vestimentaire.

Par ailleurs, nous avons participé au Forum National de Leadership Féminin et au marché du Forum Africain des Femmes Leaders en 2019.

B24 : D’où est venue l’idée de concilier les affaires et les études ?

KP : Je suis une passionnée de la mode africaine et du marketing. A ma seconde déjà, je vendais les articles (boucles d’oreilles, barrettes, colliers) d’une amie à ma sœur à l’école et dans le quartier. Je ne gagnais rien, mais j’aimais ce que je faisais. J’aime être en contact avec les autres. En 2016, en classe de terminale, j’ai commencé à prendre des habits de Lomé et de la Côte d’Ivoire pour revendre. C’est finalement en 2018 à la classe de 2e année d’université que j’ai décidé de mettre en place « TAKE IT » (prends-le en anglais) pour produire des vêtements et accessoires africains à un prix accessible à toutes les bourses. J’ai commencé avec mes petites économies que je gagnais dans les ventes de brochettes lors des kermesses.

B24 : Comment fonctionne votre entreprise ?

KP : Moi, je dessine les modèles, une autre personne confectionne les accessoires (cartables, sacs, chaussures, bijoux), deux couturiers finalisent le tout et un digital manager joue aussi le rôle de livreur.

Nous produisons pratiquement tous nos articles à la maison. Les accessoires et les vêtements sont faits à l’atelier de notre couturier partenaire. Tous les articles sont stockés à la maison et le digital manager est chargé de livrer aux clients. Au besoin, on se déplace chez les clients pour les prises de mesures. La production est faite à Bobo-Dioulasso mais nous distribuons dans les autres villes via les transports en communs. Notre objectif est de promouvoir le marketing digital au Burkina Faso.

B24 : Comment vous vivez cette double vie (étudiante et les affaires) ?

KP : Aisément. Chacun à la place qu’il faut. Je ne néglige pas les études pour TAKE IT et vice versa. Ce n’est pas facile, mais lorsqu’on aime quelque chose, nous remarquons à peine les difficultés. Je fais tout quand je n’ai pas cours ou à ma descente, mes dessins, mes achats de matières premières, mes livraisons.

B24 : Quelle est l’appréciation des parents concernant cette double activité ?

KP : Les parents constituent un gros problème à l’entrepreneuriat des jeunes car, ils sont super protecteurs. Au début, ça n’a pas été simple. Ils n’épousaient pas l’idée. Selon eux, je mettrais au second plan les études. Mais au fil du temps, ils l’ont accepté. Actuellement, mes parents sont les premiers consommateurs et supporteurs de TAKE IT.

B24 : Quels sont vos projets pour l’avenir ?

KP : Nous voulons dans l’avenir conquérir le monde avec nos produits. La création d’un site Web est donc indispensable pour plus de visibilité. Dans un futur proche, nous souhaitons mettre en place un local à Bobo-Dioulasso.

Propos recueillis par Basile SAMA

Burkina 24

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