Coton OGM au Burkina : Les producteurs et Monsanto parviennent à un accord

L’introduction du coton génétiquement modifié (OGM) de l’entreprise américaine, Monsanto, a été ces dernières années décriées par différents acteurs. Les producteurs de coton du Burkina Faso sont parvenus la semaine dernière à un accord avec Monsanto, informe Jeune Afrique.

L’introduction en juillet 2008 du coton génétiquement modifié par Monsanto était censée aider à lutter contre les insectes nuisibles. Mais, l’Association interprofessionnelle du coton au Burkina (AICB) affirmait que « cette variété avait contribué à diminuer la qualité du coton burkinabè et entraîné par conséquent une baisse de son prix ».

AICB regroupe la SOFITEX (société burkinabè des fibres textiles), la SOCOMA (société cotonnière du Gourma) et la FASO COTON. AICB et le syndicat de producteurs de coton affirment que « le coton génétiquement modifié fourni par Monsanto affectait notamment la longueur des fibres ».

L’association réclamait donc à la compagnie américaine 48 milliards de francs CFA en guise de compensation. L’AICB avait entre-temps décidé de retenir 15 milliards de francs CFA de redevances dues à Monsanto pour les récoltes de 2014-2015 et 2015-2016.

Un arrangement à l’amiable

Wilfried Yaméogo, directeur général de la SOFITEX, a affirmé que « nous sommes arrivés à un accord sur les divisions des redevances ». Les producteurs burkinabè conserveront 75% des redevances soit 11,3 milliards de francs CFA, les 25% restants soit 3,7 milliards de francs CFA revenant à Monsanto. « En faisant cela, nous pensons qu’un mauvais accord vaut mieux qu’un mauvais procès », estime Wilfried Yaméogo. « Nous avons clos le dossier Monsanto. Il n’y a plus de demandes de compensation » a-t-il ajouté.

L’an dernier, le Burkina Faso n’a pas renouvelé son contrat avec Monsanto et abandonné les OGM de la marque américaine pour revenir à ses variétés traditionnelles, ce qui a mis un terme aux problèmes de qualité du coton, selon Wilfried Yameogo. Pour le ministre de l’agriculture burkinabè, Jacob Ouédraogo, la production nationale de coton doit atteindre 600 000 tonnes pour la campagne 2016-2017, soit globalement l’équivalent des précédentes récoltes.

Lesaffairesbf

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