La Chambre de commerce du Burkina en 5 questions

Créée le 11 juin 1948, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso est une institution publique dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Elle est placée sous la tutelle technique du Ministère en charge du commerce et de l’industrie. En son sein, elle regroupe les chefs d’entreprises immatriculés au registre du commerce. Etant une institution faîtière du secteur privé burkinabè, la CCI-BF assure une triple mission consultative, représentative et administrative.

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina assure une mission consultative qui consiste à donner aux pouvoirs publics les avis, renseignements sur les questions commerciales et industrielles. Elle présente les points de vue des milieux d’affaires sur les moyens d’accroître la prospérité économique.

La CCI-BF a une mission représentative qui consiste à représenter les milieux d’affaires burkinabè au sein des institutions et faire entendre la voix des acteurs du secteur privé burkinabè dans toutes les instances où il est question d’intérêts économiques. Enfin, sa mission administrative comporte la conception, la gestion d’utilité publique, la promotion du commerce et l’assistance aux entreprises.

1- Quelles sont ses organes ?

 Elle est constituée de 5 instances. La première est l’assemblée plénière qui est composée des membres élus pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Elle se réunit sur convocation du président et est composée des secteurs du commerce, de l’industrie et des services. L’Assemblée plénière est l’organe délibérant de la CCI-BF.

Ensuite, il y a le bureau consulaire qui est élu par l’assemblée plénière. Il statue sur les principales questions relatives au fonctionnement et à la gestion de l’institution.

En plus, les sections territoriales sont au nombre de 13. Elles sont implantées dans chacune des régions pour répondre aux sollicitations des pouvoirs publics locaux. Par ailleurs, les commissions sont des organes d’étude et de propositions à l’intention du bureau consulaire et l’assemblée plénière.

La 5e instance est la direction générale qui est chargée de la gestion opérationnelle, administrative et financière de la CCI-BF.

2- Que faut-il savoir sur la Présidence ?

Le président est élu pour un mandat de 5 ans, et est rééligible une fois. Tout candidat  à ce poste doit présenter un programme de mandature, et devra être âgé de 21 ans au moins et de 70 ans au plus à la date de l’élection.

Le président est élu au sein de l’assemblée plénière. Par ailleurs, ce dernier vote le budget de fonctionnement, d’investissement et nomme les commissaires aux comptes chargé du contrôle de la gestion financière de la CCI-BF.

En outre, il prend des positions sur toutes les questions d’ordre économique qui lui sont soumises par les pouvoirs publics.

3- Quels sont ses services ?

La Chambre de commerce fournit l’information économique (sur la réglementation et le traitement des données statistiques du secteur économique au Burkina Faso), la promotion et l’assistance aux entreprises, la formation opérationnelle, la gestion des équipements et services d’intérêt public.

La CCI-BF tire sa source de financement de la gestion des infrastructures réalisées au bénéfice des opérateurs économiques. Les gares routières, la gare ferroviaire de Ouagadougou, les entrepôts à Bittou, Koudougou, Tema, Lomé, Abidjan, Cotonou, les ponts bascules de Dakola, Bittou, Niangoloko, Faramana, Koloko, Kantchari et Nadiagou, sont sous la gestion de l’institution.

4- Quels sont ses centres ? 

L’établissement possède plusieurs centres pour faciliter les opérations des entreprises. Le centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou (CAMC-O), les centres de gestion agréés (CGA) à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, l’institut supérieur de Génie électrique (ISGE-BF), le centre de formalités des entreprises (CEFORE), le bureau de restructuration et de mise à niveau des entreprises (BRMN) sont les différents centres à la disposition de la CCI-BF.

5-  Qu’est-ce qui a changé depuis  l’insurrection populaire ?

 Après l’insurrection populaire, l’Assemblée plénière et le Bureau de la Chambre de commerce et d’industrie ont été dissous par le gouvernement de la Transition. Une délégation spéciale de cinq membres a été mise en place afin de gérer les affaires courantes, de relire les textes et d’organiser les élections consulaires.

Les nouveaux statuts de la Chambre consacrent comme des réformes : l’accroissement du nombre des élus consulaires qui passe de 123 à 151, l’entrée de nouveaux acteurs (l’industrie minière, médecine privée, l’enseignement privé, la téléphonie mobile) au sein des instances consulaires afin d’équilibrer la représentation des catégories (commerce, industrie, service) et le déploiement de l’institution dans les régions administratives du Burkina.

Jules César KABORE

lesaffairesbf

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