Manga : Lancement du projet d’appui au développement de l’entreprenariat des jeunes

L’association pour le développement et l’intégration de la jeunesse rurale (ADIJR) a lancé les activités du projet d’appui au développement de l’entreprenariat des jeunes (PADEJ) dans les communes de Manga et Gogo de la province du Zoundwéogo. C’était ce vendredi 11 novembre 2016 à Manga.

Le Burkina est caractérisé par son extrême jeunesse. Selon les indications du Plan national de développement économique et social (PNDES), 47% de la population est âgé de moins de 15 ans. Ainsi, 33,2 % de la population a un âge compris entre 15 et 35 ans.

Une étude a été réalisée en 2015 sur les besoins, aspirations des jeunes en matière d’entrepreneuriat et de formation professionnelle dans le Zoundwéogo. Les conclusions de cette enquête ont donné des résultats qui ont permis d’élaborer le Projet d’appui au développement de l’entreprenariat des jeunes (PADEJ).

Il ressort que les jeunes manifestent un réel besoin d’entreprendre mais, rencontrent d’énormes difficultés liées à l’insuffisance de  formation, à l’auto-organisation et à l’accès aux moyens de production et  financiers. C’est ainsi que  l’Association pour le développement et l’intégration de la jeunesse rurale (ADIJR), en collaboration avec l’ONG BORNEfonden, ont élaboré le présent projet. Dénommé « Projet d’appui au développement de l’entreprenariat des jeunes dans les communes de Manga et de Gogo/province du Zoundwéogo », son objectif est de contribuer à l’insertion socio-économique des jeunes des communes de Manga et Gogo via le renforcement de leurs capacités techniques, entrepreneuriales et le développement des compétences professionnelles et aux services financiers.

Le PADEJ a une durée de deux ans allant de la période du 1er Septembre 2016 au 31 Août 2018 et plus de 800 personnes sont concernées.

Marcel Kafando, jeune entrepreneur de Manga

Marcel Kafando, entrepreneur de Manga

A la cérémonie de lancement, de jeunes entrepreneurs ont prodigué des conseils. Selon Marcel Kafando, exerçant son activité à Manga,  pour être un bon entrepreneur,  on doit avoir confiance en soi et accepter prendre des risques. « On peut réussir en partant de rien, pourvu que l’on puisse faire preuve de génie et de confiance en son potentiel», a-t-il ajouté.

Pour le coordonnateur de l’ADIJR,  Kalifa Kabré, l’heure du réveil a sonné. « Il est temps que chacun puisse compter sur soi-même et dans une synergie d’action et sachez aussi chers jeunes que l’assistanat est révolu et que personne ne fera notre bonheur à notre place »,  a-t-il fait savoir aux jeunes. Pour lui, finis les murmures, les plaintes, les revendications de toute nature. Il faudrait plutôt se mettre au travail.

Kalifa Kabré, coordonnateur de ADIJR

Kalifa Kabré, coordonnateur de l’ADIJR

En milieu rural, la faible pluviométrie que connaît le Burkina, soit 4 mois de pluie en moyenne par an,  engendre une situation de sous-emploi chez les jeunes. L’ONG Bornefonden, d’origine danoise, est un des partenaires de l’ADIJR. Selon Christophe Zoungrana, directeur national de BORNEfonden, il y a un besoin d’investir sur la jeunesse rurale. «Nous devrons travailler pour que la jeunesse puisse trouver des alternatives et des opportunités. Cela nous permettra de lutter contre la pauvreté et les migrations », a-t-il renchéri.

Christophe Zoungrana, directeur national de Bornefonden

Christophe Zoungrana, directeur national de Bornefonden

En rappel, l’ADIJR a été créée le 26 mars 2004 avec pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des communautés surtout rurales et de stimuler l’auto-développement de la jeunesse. Forte de 136 membres, l’association intervient dans 19 communes de la région du Centre-Sud.

Jules César KABORE

Les affairesbf

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