Pascal Zaida : « Les bailleurs de fonds sont en train de fuir le pays »

Le Cadre d’expression démocratique (CED) a organisé une conférence de presse ce vendredi 2 septembre 2016 à Ouagadougou pour donner sa lecture sur la situation économique du Burkina. Pascal Zaida, le coordonnateur national du CED, s’est prononcé sur le financement du PNDES et sur les propos du président de l’Assemblée nationale.

C’est dans la salle de conférence du conseil régional du centre que le cadre d’expression démocratique a rencontré la presse pour donner sa lecture sur la situation économique  et politique du pays.

Pascal Zaida trouve que la situation économique au Burkina est critique car «les bailleurs de fonds sont en train de fuir le pays. En plus il y a la menace du terrorisme et les droits de l’homme qui sont bafoués».  Pour lui, « aucun bailleur de fonds ne va accompagner un pays où le droit de l’homme est bafoué ».

Suite à la déclaration du Président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, disant qu’il « faut apprendre à dire non au FMI et à la Banque Mondiale« , le coordonnateur du CEB a déclaré ceci :

« C’est suite à un refus du FMI et la Banque Mondiale d’accompagner le Burkina que le président de l’Assemblée Nationale, s’est prononcé. Ces institutions ont posé des conditions par rapport à l’appui au Burkina et tant que ces conditions ne sont respectées,  ils ne feront rien ».

Pour ce qui concerne les conditions imposées par les institutions de Breton Wood, Pascal Zaida affirme que « le Burkina viole les droits de l’homme par l’exclusion de certaines personnes, le fait que des détenus politiques sont restés six mois sans être entendus par un juge, l’immixtion du politique dans les dossiers liés au putsch, les procédures judiciaires qui ont été suivies dans le cas des dossiers politiques ne sont pas conformes au droit avec le cas du refus de se faire assister par un avocat étranger». Il soutient que dans un Etat de droit on ne doit pas priver la liberté à quelqu’un à cause de son opinion.

CIMG8118Pour ce qui concerne le financement du nouveau référentiel de développement, le PNDES, le CED pense que personne ne va investir dans pays qui n’a pas d’avenir.

Les journalistes ont voulu savoir si les nouvelles taxes ne sont pas une solution pour la relance économique, mais Pascal Zaida pense c’est un jeu politique car l’Etat baisse le prix du carburant et l’on se rattrape sur la bière, les jeux du hasard et autres.

Mais il appelle les fils et filles du pays à une concertation et à une réconciliation nationale. En rappel,  le Cadre d’expression Démocratique est un regroupement de plus de 14  organisations de la société civile dont Pascal Zaida est le coordonnateur national.

Jules César KABORE

Lesaffairesbf

5 Commentaires

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  • tohenema ouedraogo
    2 septembre 2016 at 15 h 18 min - Reply

    faux.nous avons tous vu les responsables de ces institutions ici au burkina.faut dire que c’est ton souhait au lieu de passer le temps à nous balancer des bavardages flous et inconsistants.ça frise souvent l’ineptie.quand on n’a rien à dire on se tait.ou bien toi tu proposes quoi?

  • RB
    2 septembre 2016 at 15 h 26 min - Reply

    De quel droit peut-il se bomber la poitrine et proclamer que le Burkina n’a pas d’avenir?
    M. ZAIDA,vous n’avez pas d’avenir et non le Burkina.

  • Malick Sawadogo
    2 septembre 2016 at 16 h 45 min - Reply

    Le Burkina Faso est bel et bien un pays de droit; seulement qu’i y a des organisations qui pensent que le droit de voler la république et de renverser les institutions que le peuple s’est établie et de violer notre constitution doivent restés impunis; Que Mr Zaida publies les écrits officiels de la Banque ou les institutions financières auxquelles il fait reference; toutes les occasions sont belles pour plaider pour les gens emprisonnées pour des raisons très justifiées mais c’est du rêve car ça ne passera pas. On a brûlé vif Norbert, assassiné Sankara et plusieurs de ses camarades, évacuer vite vite Lingani et les autres, mais les institutions ont donné l’argent….

  • Johns
    4 septembre 2016 at 10 h 35 min - Reply

    Il nous faut apprendre à compter sur nous même si nous voulons vraiment nous développer ! Même dans les pays dit développé, les droits de l’homme ne sont pas toujours respecté, mais ce n’est pas pour autant que la banque mondiale et le FMI les ont abandonné! Cette même phrase dite par le président de l’Assemblée Nationale a déjà été dite par Thomas SANKARA ! Nous n’avons pas besoin qu’on nous impose des choses comme conditions préalables pour nous aider!

  • Sébastien YOUGBARE
    4 septembre 2016 at 15 h 20 min - Reply

    Je crois que les propos de Pascal oublient que le regime de Compaoré était collabo de terroristes alors qui a inquieté le burkina et les bailleurs? C’ est le regime de non droit de Blaise et du cdp et je crois qu il a ÷te beneficiaire. Attention le peuple vous observe.
    Je préfére le Burkina actuel que le meurtre organisé du regime Compaore.
    M pascal je pense que vous avez besoin d ‘attention. Faites vous oubliez un peu mais c’est un renvoi inattendu.

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