C'est au sommet de Malabo que les statuts du FMA ont été adoptés.

Financement du développement en Afrique : vers la création du Fonds monétaire africain

C'est au sommet de Malabo que les statuts du FMA ont été adoptés.

C’est au sommet de Malabo que les statuts du FMA ont été adoptés.

A Malabo en Guinée équatoriale, les Chefs d’Etat réunis pour le 23e sommet de l’Union africaine (UA) ont adopté le 27 juin dernier, les statuts du Fonds monétaire africain (FMA).

L’adoption de ces statuts marque une étape importante dans la marche vers une autonomie financière et économique du continent à travers justement l’opérationnalisation de cette institution financière prévue par acte constitutif de l’union en juillet 2000.

Il est nécessaire pour l’Afrique d’asseoir une coopération sud-sud garante des principes d’«égalité, de justice et de réciprocité», car «l’Afrique ne peut pas se contenter de continuer avec la dépendance actuelle sur les économies du monde développé», a soutenu le président équato-guinéen Teodoro Obiang.

En  facilitant les échanges commerciaux entre les pays du continent, par la création d’un marché commun et la mise en place d’une monnaie unique d’ici 2017, le FMA va garantir une croissance macroéconomique à l’Afrique.

L’inconvertibilité des monnaies africaines déjà trop nombreuses (une cinquantaine environ) constitue le principal  obstacle aux échanges commerciaux entre les pays africains qui les font plus aisément avec l’ancien colonisateur.

Le FMA relève ainsi un défi d’union monétaire en Afrique à l’image d’autres régions comme l’Asie avec le Fonds monétaire asiatique, les pays arabes (Fonds monétaire arabe), l’Amérique du sud.

Cependant une inquiétude demeure au regard des disparités aux contributions à l’UA ; les «big five», en l’occurrence l’Egypte, le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Algérie et la Libye revendiqueraient un droit de véto, à l’image du Conseil de sécurité de l’ONU, sur la gestion du capital fixé à 22 milliards de dollars américains et le fonctionnement de la banque, ce qui aurait d’ailleurs fait traîner le processus jusqu’alors.

A côté du futur Fonds monétaire africain, qui aura son siège à Yaoundé au Cameroun, l’Union Africaine prévoit également la création de la Banque centrale africaine (BCA) et de la Banque africaine d’investissement (BAI) qui seront basées respectivement au Nigéria et en Libye.

Boureima LANKOANDE

Burkina 24

Oeildafrique.com

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