Burkina Faso : Le FIDA au rapport

Le ministère de l’économie, des finances et du développement et celui de l’agriculture et des ressources hydrauliques  ont organisé  ce 23 novembre 2018 un atelier de validation du rapport d’évaluation de la stratégie et du programme pays du Fonds International pour le Développement de l’Agriculture (FIDA) au Burkina Faso entre 2007 et 2017.

Fournir une évaluation impartiale et rigoureuse des résultats afin de permettre au gouvernement et à tous les partenaires d’élaborer la prochaine stratégie nationale du FIDA, c’est le principal objectif que visait l’évaluation menée dans le secteur agricole. Ce dernier est au rang des priorités et de nombreux financements extérieurs sont mobilisés pour accompagner les efforts nationaux de développement agricole.

Cette évaluation de la stratégie et du programme pays est la première effectuée par le Bureau indépendant de l’évaluation du FIDA (IOE). Les interventions du  fonds étaient essentiellement axées sur la facilitation à l’accès aux crédits et les actions visaient prioritairement les populations rurales pauvres, en particulier les jeunes et les femmes.

Cet atelier de validation devra permettre de faire le point des actions réalisées tout en relevant les difficultés rencontrées. Il doit aussi aider à prendre des résolutions au regard des insuffisances constatées.

La collaboration entre le gouvernement du Burkina Faso et le FIDA a permis d’engranger de nombreux bénéfices, a dit Pauline Zouré, secrétaire d’Etat chargée de l’aménagement du territoire. « Les interventions du FIDA sur la période de l’évaluation, commente-t-elle, ont permis d’obtenir des résultats significatifs en référence à la promotion de nouvelles stratégies de fourniture de biens et de services par le secteur public et le secteur privé dans le domaine de l’agriculture paysanne ainsi qu’à la création d’un  modèle de partenariat public-privé pour le développement de micro-entreprises rurales ».

La méthode d’évaluation a été orientée particulièrement afin de prendre les dimensions importantes que sont la pauvreté rurale, l’impact, l’égalité des sexes, la gestion climatique, l’innovation et la production à grande échelle des résultats.

Résultats à l’Est, au Nord et au Centre-Nord

D’autres résultats ont également été enregistrés.  «L’évaluation montre que les projets financés par le Fonds International pour l’Appui au Développement de l’Agriculture (FIDA) ont eu des effets positifs sur le revenu et la sécurité alimentaire des ménages ruraux, en particulier dans les régions de l’Est, du Centre-Nord et du Nord. Elle a aussi apporté un appui important aux organisations paysannes dans le pays ainsi que dans l’introduction de pratiques améliorées et la gestion durable »,  a lancé Oscar Garcia, Directeur du bureau indépendant de l’évaluation du FIDA.

L’évaluation a aussi relevé que dans le secteur agricole, des changements positifs et durables ne peuvent être envisagés que dans un cadre d’intervention bien planifié. Elle a par ailleurs eu des limites qui sont, entre autres,  la non sécurisation à l’accès durable des petits exploitants agricoles aux ressources productives, la focalisation sur les productions végétales uniquement dans les zones prioritaires au détriment des autres ressources et la production des résultats qu’à l’échelle de certains projets.

Au titre des recommandations, l’évaluation préconise la concentration sur la durée des interventions dans les régions prioritaires, la poursuite de l’approche de chaîne de valeur agricole, la poursuite et la pérennisation des actions de gestion durable, l’accompagnement du gouvernement du Burkina Faso et l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan opérationnel de capitalisation et de gestion des savoirs des interventions.

Basile SAMA (stagiaire)

Burkina 24

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