Entreprises : Ils méditent sur la médiation commerciale à Ouaga

Un différend peut surgir à tout moment dans le milieu des affaires, comme dans bien d’autres secteurs. Le règlement apaisé s’impose en solution idéale pour les parties prenantes au litige. Et ce règlement doit tenir compte des circonstances de la mésentente, mais également de la préservation des intérêts des parties tout en sauvegardant leurs relations d’affaires. Ce mode amiable est aussi appelé médiation commerciale. Le thème réunit, à Ouagadougou du 9 au 11 janvier 2018, des professionnels favorables à l’amélioration du climat des affaires.

La médiation commerciale se veut une justice à part entière, une justice des opérateurs économiques. Des journées nationales lui sont dédiées en Afrique. Leur objectif premier est d’améliorer le climat des affaires notamment dans l’espace UEMOA.

Au cours des Journées nationales de la médiation et des contrats internationaux, des ateliers sont animés autour des standards internationaux, de la rédaction des contrats commerciaux, des mécanismes de paiement internationaux ainsi que des modes alternatifs de règlement des conflits.

La culture de la médiation commerciale, c’est l’évènement qui fait le joli cœur à Ouagadougou. Après le Niger et le Bénin en 2017, le Burkina Faso accueille en effet les Journées nationales de la médiation du 9 au 11 janvier 2018. L’évènement regroupe des responsables de petites et moyennes entreprises, des travailleurs du secteur public et du privé et des experts de la médiation.

Bintou Boli/Djibo est Négociateur international au Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou (CAMC-O). Elle est par ailleurs Présidente de l’Association des centres africains d’arbitrage et de médiation (ACAM). Pour elle, tout opérateur économique peut se fier à la médiation qui est gérée au Centre CAMC-O.

« L’arbitrage est un mode juridictionnel. La médiation est un mode amiable. Le législateur OHADA (Ndlr : Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) a pris un acte spécifique sur la médiation commerciale pour donner un signal fort aux opérateurs économiques. Au CAMC-0, les médiateurs hautement formés accompagnent les parties en litige pour les aider à aller vers une solution », a-t-elle expliqué.

« Chaque fois qu’un contrat est bien rédigé, s’il y a un litige, il sera également bien réglé ».

« Chaque fois qu’un contrat est bien rédigé, s’il y a un litige, il sera également bien réglé ».

Bien rédiger les contrats…

Plusieurs dossiers d’affaires d’ordre contractuel sont traités dans ce centre de médiation. Selon Bintou Boli, le CAMC-O, à travers ses activités, a pu jusque-là sensibiliser plus de 2.000 entreprises.

« Chaque fois qu’un contrat est bien rédigé, s’il y a un litige, il sera également bien réglé. Mais le contraire entraîne toujours des difficultés. Etant donné que le Burkina Faso évolue dans la mondialisation, il est de bon ton que ses spécialistes soient mieux outillés en termes de contrats suivant les normes internationales », a souligné l’experte internationale.

Le formateur principal, Pr Hugues Kenfack communiquera sur les différents types de contrats et la gestion des contentieux du commerce international. Les organisateurs des journées nationales de la médiation ont annoncé la tenue prochaine d’un atelier de certification des futurs médiateurs à Ouagadougou.

Il faut noter que l’organisation de ce séminaire de trois jours est le fruit d’une collaboration entre divers partenaires dont la Commission de l’UEMOA, l’ACAM, la Chambre de médiation et d’arbitrage de Ouagadougou (CMAC-O), la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, le Centre du commerce international (ITC).

Ces journées de réflexion s’inscrivent dans le cadre du projet d’appui à la compétitivité du commerce et à l’intégration régionale (PACCIR) dans l’espace UEMOA. Le projet est financé à hauteur de trois millions d’euros par l’Union européenne.

Noufou KINDO

Burkina 24

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