Burkina Faso : La Banque Mondiale prend «bonne note» des préoccupations du gouvernement de la transition

Le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, a accordé une audience à Maïmouna Mbow Fam, la représentante résidente de la Banque Mondiale au Burkina Faso, ce lundi 13 mars 2023 à Ouagadougou. 

«C’était d’abord une visite de courtoisie parce que depuis sa nomination en qualité de Premier ministre, la Banque mondiale n’a pas eu l’occasion de le rencontrer mais une visite qui s’est rapidement transformée en une séance de travail. 

L’objectif c’était de s’enquérir de nouvelles priorités de la transition, échanger sur le programme de travail de la Banque mondiale, sur également les préoccupations que nous avons dans le cadre de la mise en œuvre de nos projets et programmes notamment l’insécurité qui freine un peu l’exécution des programmes.

Nous avons aussi pris bonne note des préoccupations du gouvernement. Et le Premier ministre a beaucoup insisté sur la lutte contre le terrorisme. Parce que pour pouvoir même développer un pays, il faut qu’il y ait la paix», a indiqué Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso. 

Au milieu en train de parler, Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina
Au milieu en train de parler, Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina

Elle a confié que leurs échanges ont aussi tablé sur l’agenda de la réconciliation et de la refondation de l’État burkinabè. «Ces priorités s’inscrivent parfaitement avec notre stratégie pour la région Afrique de l’Ouest parce qu’un pilier fondamental de la stratégie de la Banque mondiale, c’est la restauration du contrat social. Faire en sorte que la confiance puisse s’établir entre l’État et ses administrés et que l’État soit là pour répondre aux préoccupations de la population et les protéger », a-t-elle indiqué.

Elle a rappelé que son institution a un grand portefeuille au Burkina Faso avec environ 27 projets pour une enveloppe globale de plus 3 milliards de dollars américains.

«Sur ça, nous avons pratiquement un volume de 2 milliards de dollars américains qui ne sont pas encore décaissés, et c’est à la fois des projets qui visent treize secteurs d’activité et qui permettent d’apporter des solutions de développement dans les domaines aussi variés que l’éducation, la santé, l’agriculture, l’énergie, le développement des infrastructures des transports (…)», a-t-elle entre autres cité en ajoutant que la Banque mondiale est un grand partenaire avec un volume d’investissement très élevé.

Willy SAGBE

Burkina24

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