Réduction de la pauvreté : La Banque mondiale propose la « création d’emplois productifs »

Dans son rapport avec le Burkina Faso, la Banque mondiale s’inspire d’un cadre partenarial, lui permettant d’apporter son soutien à travers des projets et programmes, l’assistance technique et des analyses économiques. Pour établir celui comptant pour la période 2017-2020, un processus consultatif a été mis en œuvre, et présenté ce 3 novembre 2016.

Des consultations ont été menées avec des acteurs socio-économiques depuis le 5 septembre 2016, afin d’établir le Diagnostic systématique pays (DPS), sur lequel s’appuie le cadre partenarial. Elles ont permis de recenser les contraintes majeures, ainsi que les domaines prioritaires d’action de développement, à prendre en compte pour la période 2017-2020. Ces consultations ont été faites à Ouagadougou, à Fada, Kaya, Koudougou, Dédougou et Bobo-Dioulasso.

Les analyses du DPS ont permis de relever deux chemins critiques, à savoir la création d’emploi productifs et l’accessibilité aux services sociaux et infrastructures de base par tous. S’agissant surtout du premier, il est revenu qu’un accent soutenu devrait être mis sur le secteur agricole, qui emploie le plus de Burkinabè.

« Nous avons déterminé que la création d’emplois productifs en même temps que l’emphase qu’il faut mettre sur le capital humain et le développement des entreprises, constituent le cadre idéal pour notre prochain  programme d’appui au Burkina Faso. Pour nous, les emplois productifs doivent se concentrer dans le secteur agricole avec « A » qui est celui qui occupe plus de 80% de la population nationale », a insisté Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.

Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso

Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso

Aussi serait-il judicieux de procéder à une reconversion de l’économie vers des activités plus productives, notamment par le développement des compétences par une formation (académique ou professionnelle) qui réponde au besoin du monde de l’emploi.

Les consultations sont aussi censées valider les propositions des secteurs prioritaires de la Banque pour un accompagnement du Plan national de développement économique et social (PNDES). « Nous en tant que partenaire technique, nous sommes très heureux de nous insérer dans le soutien que tous les PTF vont apporter à ce PNDES, et aussi de travailler de façon individuelle avec les secteurs clés du développement pour que nos projets et programmes soient complémentaires et surtout, répondent aux besoins fondamentaux », a laissé entendre le représentant résident.

Il ressort, en outre, des consultations régionales, que la maîtrise de l’eau, les infrastructures et la sécurité foncière constituent les principales priorités, sur lesquelles il convient de se pencher.

Le DPS sera soumis au Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale en décembre 2016. S’il est approuvé, reste la rédaction du Cadre de partenariat pays 2017-2020.

Issouf NASSA

Lesaffairesbf

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