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Aide publique au développement : Celle française est « très politique »

Le montant de l’Aide publique au développement (APD) n’a pas cessé d’évoluer au fil des ans. Il est passé de 80,3 milliards de dollars en 2000, année de lancement des OMD à 134,5 milliards en 2010 et 137,2 en 2014 puis à plus de 146,6 milliards de dollars en 2015. Composée de subventions, de prêts et conseils techniques, retour sur une enquête menée par le Point Afrique sur cet apport qui touche le cœur des économies africaines.

Selon la définition des 28 donateurs du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’APD vise à « favoriser le développement économique et l’amélioration du niveau de vie de tous les pays en développement », rapporte le Point Afrique. Mais l’aide n’est pas répartie équitablement compte tenu de la variété des modalités d’octroi des flux financiers qui vont des subventions, des prêts, des conseils techniques et l’annulation de la dette.

Les critères des donateurs et les disparités dans la répartition

« L’aide française est très politique alors qu’elle est technique pour les autres pays », explique un économiste de l’Union africaine. Selon lui, il est « impératif » pour la France d’être présente dans tous les anciens pays du pré-carré français. Et ce, « parfois au détriment de son impact global ». Alors qu’ « a contrario, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Allemagne veulent avoir de l’impact globalement. C’est pourquoi ils redéfinissent leurs pays focaux en permanence en fonction des indicateurs sociaux, économiques et sanitaires ».

« C’est le jeu du donnant-donnant », explique Noël Tshiani, économiste à la Banque mondiale. « Le président Alassane Ouattara est considéré comme un président crédible, qui a amené un système démocratique et fixé des objectifs politiques en Côte d’Ivoire, un pays à fort potentiel économique. Il va donc avoir plus de moyens s’il demande », cite-t-il en guise d’illustration.

Le critère de la stabilité

Même scénario du côté de l’Afrique centrale en République démocratique du Congo. Là, « les États-Unis semblent mettre l’accent en finançant des projets de stratégie électorale ». Alors que « la France a d’autres priorités, comme le secteur minier».

La stabilité joue un rôle clé dans l’octroi de l’aide publique au développement. « Les pays qui ont des systèmes de gouvernance plus transparents et sûrs auront plus d’enveloppes. La corruption et les mauvaises gouvernances sont punies à travers l’aide au développement », conclut l’expert de l’Union africaine.

Oui KOETA

Burkina24

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