Les bénéficiaires du PSUT en sit-in devant le siège du PSUT ce 27 avril 2016

Programme Socio-économique d’Urgence de la Transition : les bénéficiaires réclament la reprise du financement

Adopté par le Conseil des ministres en sa session extraordinaire du 16 mars 2015 sous la Transition, le Programme Socio-économique d’Urgence de la Transition (PSUT), peine à tenir ses promesses. Un des volets de ce programme à savoir « le soutien aux initiatives économiques des jeunes » devrait être mise en œuvre par le Ministère de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi. Les bénéficiaires du financement de ce programme déplorent une interruption depuis la venue aux affaires du nouveau pouvoir. Ils étaient en sit-in devant le siège du PSUT ce 27 avril 2016.

3000 bénéficiaires. Ils sont environ 3000 jeunes à qui promesse de financement dans le cadre du PSUT a été faite. Les candidats sélectionnés ont été formés pour  la réalisation de leur projet. Sous la transition, certains avaient déjà reçu un commencement de financement, très vite interrompu après la prise de pouvoir du président Roch Kaboré.

Aujourd’hui, les bénéficiaires se trouvent dans l’impasse selon leur porte-parole Frédéric Zoungrana : « Depuis septembre 2015 nous sommes plus de 3000 jeunes à avoir suivi le processus de sélection et de formation qui a abouti à une sélection définitive de nos dossiers. Il faut noter à l’heure actuelle que nous sommes dans l’impasse. Nous rencontrons des difficultés pour ceux qui ont déjà reçu 70% du fonds d’investissement de leur projet, avant le départ des autorités de la transition.

Frédéric Zoungrana, porte-parole des bénéficiaires du financement

Frédéric Zoungrana, porte-parole des bénéficiaires du financement

Non seulement les bénéficiaires n’ont pas pu mener leur projet jusqu’à aboutissement, mais plus encore, l’échéance du prêt octroyé est arrivé à terme : il faut donc rembourser avant d’avoir réalisé leur projet. « Ces personnes sont dans l’impasse parce qu’elles sont confrontées au remboursement qui court depuis janvier 2016 alors qu’elles n’ont pas encore perçu le reste du financement. Il y a un grand lot qui actuellement ne sait pas à quel saint se vouer ».

Promesse du président. A l’émission « Dialogue citoyen » du 26 avril 2016, le président Roch Kaboré s’est exprimé sur le sujet, déclarant que le programme n’est pas renvoyé aux calendes grecques. Pour sa part, Frédéric Zoungrana attend un réel passage aux actes, et ce dans le respect du principe de la continuité de l’Etat.

« Les autorités actuelles, de par la sortie du président hier à travers l’émission « Dialogue citoyen », tendent à nous faire comprendre que nous allons être pris en compte. Mais nous pensons que c’est toujours de beaux discours, des déclarations d’intention. Nous attendons que le président Koboré donne des instructions fermes à qui de droit afin que le processus puisse commencer un démarrage très bientôt.»

Le gouvernement est donc interpellé. Et si le financement ne reprend pas, des «  actions plus concertés et plus fortes » seront entreprises, promettent les bénéficiaires.

Issouf NASSA

Burkina24

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