Du cacao au Burkina, c'est à Bagré

Kéré Mahamadi, grands exploitant à Bagré : «il ne faut pas mourir avec ce que tu connais»

Une sortie de production journalistique organisée du 18 au 21 février 2016 sur Bagrépôle par le RIJ en collaboration Oxfam nous a permis de découvrir Mahamadi Kéré, un producteur exploitant environ 14 hectares sur les périmètres aménagés.

Lorsqu’on parle de Bagré, les gens entendent tout de suite la culture du riz ou plus généralement la culture des céréales. M. Kéré lui, en plus de la culture du riz sur 2,25 hectares,  entretient un verger d’arbres fruitiers sur plus de 10 ha.

Sa spéculation est particulière ; son verger est composé d’un mélange de bananiers, d’avocatiers, de cacaotiers, de manguiers, de citronniers, de palmiers, de papayers, de goyaviers, d’orangers et bien d’autres.

M. Kéré se dit disponibles pour contribuer à la formation des jeunes sur les techniques agricoles.

M. Kéré se dit disponibles pour contribuer à la formation des jeunes sur les techniques agricoles.

Interrogé sur le bien fondé de la présence des arbres dit ‘’exotiques’’, Mahamadi Kéré nous répond : «C’est pour montrer aux gens que ce qui se cultive ailleurs, on peut aussi le faire au Burkina Faso. Notre terre peut produire ces espèces qu’on trouve ailleurs».

Certaines de ces espèces d’arbres se développent sur les mêmes superficies, les unes à côtés des autres. Cette façon de cultiver vise selon ce producteur, à varier la production et surtout à optimiser les rendements.

Six (6) ha de champs de bananiers, 1200 pieds de papayers, 600 pieds de palmiers produisent des recettes qui lui permettent «d’étendre les besoins».

Militaire en fonction, ce producteur travaille surtout les nuits et les weekends. Il a 15 employés permanents sur ses trois sites. Il dit être mû par le souci d’être utile à ses frères, en les soutenant par la création d’emplois, la formation.

Notre ‘’agro businessman’’ a du reste mis en place un coopérative familiale de 18 personnes en vu de former les jeunes qui veulent s’engager dans le domaine agricole. Car «il ne faut pas mourir avec ce que tu connais». Selon lui, la terre ne ment pas ; il y a de l’avenir à condition qu’on s’y mette.

En termes de difficultés elles sont nombreuses mais M. Kéré ne s’y alarme pas ; il a plutôt toujours travaillé à les supporter, surmonter, et les dominer.

Installé en 2000, M. Kéré a entre temps bénéficié de l’appui de Bagrépôle. Son investissement est estimé aujourd’hui à 58 millions de F CFA depuis le début.

Boureima LANKOANDE

Burkina24

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