Bissa Gold : des travailleurs dénoncent la sous-traitance

Le lundi 5 octobre derniers, certains travailleurs en l’occurrence des agents du bureau de gestion et placement de personnel, Exterhum Africa travaillant sur le site minier de Bissa Gold S.A ont organisé un sit-in à Ouagadougou pour réclamer leur salaire de septembre.

En effet, c’est un retard de paiement qui est à l’origine de la grogne de ces travailleurs selon lesquels : «Alors que les agents des autres sociétés minières ont eu leurs salaires, nous de Bissa Gold n’avons rien pour nourrir nos familles ou même inscrire nos enfants à l’école».

Selon eux, c’est la sous-traitance entre la société et le bureau qui est à la base de leur problème. «Nous avons été recrutés par Bissa Gold et à la signature de nos contrats de travail, la mine nous a demandé d’aller signer les contrats à Exterhum Africa», a soutenu Hilaire Sawadogo, un manifestant.

Du même coup, ceux-ci fustigent cette sous-traitance qui vaudrait 38% de la somme versée par la société Bissa Gold. «Aujourd’hui, nous ne voulons plus travailler avec Exterhum Africa et nous voulons être reversés à Bissa Gold qui nous a d’ailleurs recrutés pour qu’en cas de problème, nous sachions exactement à qui nous adresser» a précisé Hilaire Sawadogo.

Selon Dieudonné Tagnan, un autre manifestant, l’absence de leur salaire est due à la fuite de François Compaoré et d’Eddie Komboïgo à qui appartiendrait la société.

Tentant de justifier, la direction des ressources humaines (DRH) d’Exterhum Africa prétend que le coup d’Etat est à la base, car selon lui, l’entreprise aurait été cambriolée et du matériel a été volé, pendant cette période.

«Avec le coup d’Etat, nous avons fait 8 jours sans travailler. Avec le nombre de pointage que nous avions, nous n’avons pas pu solder le travail avant le 30 septembre. C’est finalement le vendredi 2 octobre que nous avons fini et déposé en banque. Nous attendons le fichier électronique que nous devons envoyer en banque au plus tard à midi ce lundi 5 octobre. Si cela est fait, il n’y a pas de raison qu’au plus tard, le 6 octobre, il n’y ait pas de salaire», a affirmé Jean-Marie Bitibali, de la DRH.

Du reste le 12 août dernier, les agents avaient observé un premier sit-in pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative (l’identification de l’employeur, le paiement des jours fériés et des arriérés, le paiement des heures supplémentaires et de prime, l’attribution de Contrats à durée indéterminée et le refus de non-renouvellement des CDD.

Boureima LANKOANDE

Burkina24

Source : sidwaya, bayiri.com

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