Burkina Faso : Deux présumés cyber-escrocs mis aux arrêts

La Brigade Centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) a mis hors d’état de nuire deux individus présumés cyber-escrocs. Leur préjudice s’élève à plus de 18.000.000 de FCFA. La nouvelle a été annoncée ce 15 mars 2021 par la Brigade.

Deux présumés cyber-escrocs, dont l’un est un repris de justice, ont été mis aux arrêts par la Brigade Centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC). Leur âge varie entre 40 et 43 ans. Ces derniers s’étaient spécialisés dans l’escroquerie via les moyens de communications électroniques ; l’usurpation d’identité ; le faux monnayage et le blanchiment de capitaux.

Selon la brigade, le préjudice causé par ce gang s’élève à plus de 18 millions de francs CFA. Par ailleurs, le butin retiré d’entre leur main est composé de six téléphones portables ; 1 250 000 FCFA ; 19 lots de faux billets de banque et un stock de 40 cartes SIM, provenant des réseaux Orange, Telecel, Moov Africa et MTN Benin.

Mode opératoire…

Les cyber-escrocs, selon la BCLCC, se faisaient passer pour des acheteurs de la sève de Moringa, de l’aloe-vera et des épices bio. « Dans un premier temps, la victime reçoit un appel d’un des mis en cause qui se fait passer pour une connaissance de longue date », a entamé la brigade.

A travers les échanges, il dira être boursier résidant en France pour ses études et il ajoutera qu’il est hébergé depuis son arrivée en France par un docteur du nom de « Minougou ». Ainsi, il invitera la victime à remercier ce dernier pour son hospitalité.

Suite aux remerciements

Suite aux remerciements, la victime est informée que « docteur » souhaiterait s’approvisionner en sève de Moringa ou en aloe-vera et qu’il recherche une « personne de confiance » pour le représenter dans les démarches. « Dès que la victime donne son accord le docteur l’appelle quelques instants après disant qu’elle lui a été recommandée par l’étudiant », a continué la BCLCC.

Le docteur « Minougou » exprimera donc le besoin de 700 litres de Moringa ou d’aloe-vera. Pour rassurer la victime, celui-ci lui indique qu’il avait un intermédiaire au Burkina qui est décédé et que ce dernier travaillait avec un chauffeur de la Centrale d’Achat de Médicaments Génériques (CAMEG), maintenant à la retraite.

C’est ainsi que la victime est mise en contact avec le chauffeur qui lui apprendra que les fournisseurs se trouvent à une frontière du Burkina. Par conséquent, toujours selon les explications de la Brigade, il va solliciter des frais de transport pour s’y rendre. Après réception des « frais de transport », le chauffeur fera savoir à la personne escroquée, qu’il est chez les fournisseurs et qu’une partie du produit demandé est disponible. « Il ajoutera que le reste peut être obtenu avec les producteurs voisins », a notifié la BCLCC.

Plusieurs scénarios sont ingénieusement montés

Après avoir donné ces informations, le chauffeur avancera que « les producteurs voisins » avaient déjà pris une avance avec des Sud-Africains. Pour ce faire, il faudra rembourser leur avance afin de récupérer le stock. Ceci amène la victime à faire rapidement le transfert d’argent.

Pour terminer, la brigade a indiqué que plusieurs scénarios sont montés à la suite, pour amener la victime à faire des transferts d’argent pour divers frais. Notamment, des frais pour les bouteilles cassées, des taxes de douane, des taxes phytosanitaires et autres. « Une fois le maximum d’argent soutiré, le contact est rompu avec la victime », a conclu la BCLCC.

L’arrestation de ces deux bandits a été rendue possible grâce à la collaboration de leurs victimes. Par ailleurs, la Brigade a notifié qu’elle continue de recevoir des plaintes en lien avec la même affaire. Elle a donc invité la population à faire preuve de vigilance car d’autres groupent continuent d’exercer.

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