Finance islamique : Deux rencontres internationales se tiendront à Ouagadougou

Le 4e Séminaire international sur la finance islamique aura lieu du 14 au 16 décembre 2016. Il sera suivi du forum de la finance islamique au Burkina Faso les 26 et 27 janvier 2017 qui se tiendra sous le thème : « Finance islamique, mécanisme alternatif et innovant pour la relance économique du Burkina Faso ».

 La finance islamique est aujourd’hui en pleine expansion. En chiffre, les échanges financiers dans le monde  se rapportant à la finance islamique sont passés du simple au double en moins de cinq ans : de 800 milliards de dollars à 1800 milliards. Et selon des prévisions, en 2020 ces flux devraient atteindre 4 000 milliards.

Ainsi ces deux rencontres à envergure internationale sont censées inscrire le Burkina Faso sur les bénéfices du système financier islamique. Quatre organisations seront au centre de ces événements. Ce sont les cabinets COGENT dirigés par l’ex-gouverneur de la BCEAO, Damo Justin Baro, l’Association pour le développement de la finance islamique au Burkina Faso (ADEFI-BF), l’Institut supérieur de technologies (IST) et le cabinet « What you need ».

Par leur accompagnement, ces organisations contribuent à la réalisation du programme du Premier ministre Paul Kaba Thieba. Lequel entend « explorer et promouvoir  les instruments de la finance islamique en vue d’ériger le Burkina Faso au rang de principale place financière de l’UEMOA », a laissé entendre Damo Justin Baro

Comme justificatif sur le choix du thème, ce dernier a exprimé sa volonté de voir la  finance islamique participer à la relance économique du Burkina, pour peu que les opportunités qu’elle offre soient capitalisées.

Les organisateurs ont aussi tenu à faire la différence entre finances islamiques et « finances islamistes ». Ce dernier concept renvoie, selon le DG de l’IST, Issa Compaoré, aux financements de réseaux  terroristes et de l’extrémisme violent.  « La finance islamique n’a rien à voir avec tout cela », a-t-il souligné. « C’est plutôt la finance classique qui a financé les grands réseaux de bandits », a complété Damo Justin Baro.

 Aboubakari Ouédraogo, le président du cabinet « What you need », a quant à lui, donné ce qu’il considère comme le meilleur exemple des avantages de la finance islamique : le barrage de Samendeni. Un des principes est que « tant que l’ouvrage n’est pas mis à l’eau le Burkina ne rembourse aucun kopeck à ses créanciers », a-t-il précisé.

Le forum de janvier sera placé sous la présidence du Président Roch Marc Christian Kaboré et le parrainage de la ministre de l’Economie, des finances et du développement Hadizatou Rosine Coulibaly/ Sory.

En rappel, c’est en Afrique (Egypte) qu’est née la finance islamique encore appelée finance participative. Elle est basée sur les principes de la Charia (loi islamique) : justice, équité, solidarité et transparence. La finance islamique interdit par exemple la prise d’intérêt, les investissements dans les secteurs illicites (brasseries). Tous les produits des finances classiques ont un équivalent dans la finance islamique, des crédits-bail à l’assurance.

Lesaffairebf

Source : Sidwaya

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