Le président du SEMICA, Innocent Belemtougri

Promotion du secteur minier : Pas de fusion PROMIN-SEMICA pour 2016

Chaque année, le SEMICA (Salon international de l’énergie, des mines et des carrières) rassemble des acteurs des filières énergies, mines et carrières de tous horizons. Cette année encore, les organisateurs entendent tenir la promesse. La 5eme édition est prévue du 26 au 28 mai. Et contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’Energie, des mines et des carrières Alpha Dissa, le son de cloche est tout autre au niveau des organisateurs du SEMICA.

Le SEMICA a pour vocation de contribuer à un meilleur essor de l’Afrique qui, on le sait, dispose de ressources naturelles assez importantes. C’est un événement qui depuis cinq ans a su répondre aux standards internationaux en la matière selon son président Innocent Belemtougri, qui le définit comme « une manifestation professionnelle, hautement technique, qui réunit à la fois les gouvernants, les investisseurs nationaux et internationaux, les acteurs privés et la société civile afin de dessiner ensemble une vision commune du développement de notre continent ».

Cette 5eme édition aura pour thème : « Transition énergétique et RSE (NDLR : Responsabilité sociale des entreprises) dans les Entreprises minières en Afrique ». Le salon se déroulera au Centre international de conférence de Ouaga 2000, sous le patronage du Premier Ministre Paul Kaba Thiéba.

Des conférences thématiques, des rencontres d’affaires, des évènements de Networking et des expositions seront les principales activités. Par ailleurs, un « programme étudiant » qui a toujours été suivi depuis trois ans sera reconduit. Cela, afin de permettre à la « jeunesse estudiantine de toucher du doigt les réalités du monde professionnel et pouvoir bénéficier des conseils et avis de leur ainés », selon les termes de Innocent Belemtougri.

Mais on se souvient que le 10 mars dernier, le ministre de l’Energie, des mines et des carrières Alpha Dissa annonçait une fusion entre le SEMICA et une autre manifestation du même genre, en l’occurrence PROMIN. Et c’était la période du 22 au 24 septembre 2016 qui avait été retenue pour l’édition conjointe PROMIN-SEMICA 2016.

« Tout mariage se discute au préalable entre les parties prenantes avant annonce publique », a souligné le président du SEMICA pour qui, une telle fusion n’est pas à l’ordre du jour. Il pense que le SEMICA ne saurait se soustraire à « une idée de synergie d’action ». Toutefois, « si les autorités burkinabè souhaitent que le pays accueille une seule et grande manifestation internationale, l’alternative viable à ce jour consiste dans un partenariat public-privé », insiste-t-il.

Le président du SEMICA déplore en outre, le manque de soutien étatique depuis ses débuts. Contrairement à d’autres manifestations de la même nature organisées à travers le monde, « le SEMICA est organisé chaque année en mai au Burkina, mais sans le soutien actif du gouvernement burkinabè ».

Au demeurant, il n’exclut pas une fusion prochaine entre le SEMICA et PROMIN. Mais pour l’heure, ce qui est sûr, ce ne sera pas pour 2016.

Issouf NASSA

Burkina 24

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