La cola : autrefois source de richesse, aujourd’hui à la recherche de ses marques
La cola est véritablement entrée dans la habitude traditionnelles et rituelles dans beaucoup de pays africains ; cette denrée, symbole de tradition est de moins en moins utilisée au gré de la modernisation. Son marché a fortement baissé selon investirauburkina.net.
Au Burkina Faso, la noix de cola a perdu son marché, d’antan prolifique. En 2006 le commerce de noix de cola avait généré un chiffre d’affaires de 3 milliards de FCFA, 25 à 30 millions d’impôts sur le bénéfice et plus de 265 millions de FCFA d’assurance.
Après être restées stationnaires sur la période 2003 à 2011, les importations de cola ont connu une chute drastique en 2012 pour s’établir à 4 934 tonnes contre 10 572 tonnes en 2011. Et seulement 721 millions ont été consacrés à l’importation de la noix de colas en 2012 contre plus de 2 milliards 800 millions en 2011.
A l’apogée du commerce de cola, en 2006, environ 600 commerçants à Ouagadougou écoulaient entre 8 000 et 12 000 paniers de colas par mois sur le marché intérieur, provenant essentiellement de la Côte d’Ivoire.
Plusieurs pays voisins comme le Ghana, le Togo, le Mali et le Niger s’approvisionnent sur le marché burkinabè, après que leurs fournisseurs eurent transféré leurs affaires du fait de la crise ivoirienne. Le Burkina Faso était devenu, à la fois, importateur et exportateur de la noix de cola, sans pour autant en produire.
Au-delà de la crise ivoirienne qui a connu le transfert de la plupart des affaires des Etrangers vers le bercail, la perte de vitesse serait également liée à la situation de mondialisation des pratiques socioculturelles à travers les frontières.
Ainsi dans plusieurs cérémonies rituelles ou coutumières, il n’est pas rare de voir la cola remplacé volontiers par d’autres produits plus consommés, plus standardisés comme le sucre, les bonbons, les dattes et même l’argent tout simplement.
Boureima LANKAONDE
Burkina24