GEL DES AVOIRS DU RÉGIME DÉCHU : LES MAISONS CONSTRUITES À L’ÉTRANGER NE SERONT PAS ÉPARGNÉES

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la corruption célébrée chaque année sous l’égide de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), au Burkina le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé ce mardi 9 décembre 2014 à Ouagadougou, un panel sur le thème : « Le gel et le recouvrement des avoirs et biens mal acquis des dignitaires du régime déchu de Blaise Compaoré ».

Depuis le 1er décembre 2014, le REN-LAC organise la 9e édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC) placée sous le thème « en finir avec l’impunité et la mal gouvernance pour une véritable stabilité ».

Le panel de ce mardi 9 décembre 2014 rentre dans le cadre des activités d’informations et de sensibilisation prévues à cette occasion. Plusieurs experts ont animé le panel notamment, le Français Me William Bourdon de l’ONG SHERPA, l’avocat burkinabè Me Prosper Farama et Me Robert Tondé de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Dès l’entame du panel, Chrysogone Zougmoré, Président de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC), a rappelé que le REN-LAC, la CCVC et bien d’autres structures ont « mené inlassablement et avec abnégation, un travail d’éveil des consciences citoyennes contre la mal gouvernance au Burkina, à travers de nombreuses activités ».


Le cas des deux expatriés arrêtés à l’aéroport de Ouagadougou qui tentaient d’exporter
illégalement 77 Kg d’or lui a servi d’exemple.Mais que malgré les multiples efforts et réalisations, il reste beaucoup à faire et que la lutte doit se poursuivre.

Le REN-LAC attend les preuves sur les comptes gelés…

Devant les centaines de participants, les panelistes ont commencé par expliquer et faire comprendre les termes de « biens mal acquis et avoirs » par tous.

Dans son discours, le Secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta, a laissé entendre que selon la Banque mondiale, « ce sont entre 10.000 milliards et 20.000 milliards de FCFA qui sont détournés chaque année des pays de développement par le biais de la corruption d’agents publics ».

Et qu’à ce jour, moins de 2.500 milliards FCFA des avoirs illicites ont été recouvrés et moins de cette somme a été restituée aux pays d’origine.

Que par ailleurs, si le Premier ministre de la transition, Yacouba Zida, a indiqué que les comptes des anciens dignitaires du régime de Blaise Compaoré ont été gelés, « le REN-LAC se réjouirait davantage s’il recevait les preuves de cette affirmation et si les montants et les banques qui gèrent ces comptes sont indiqués au peuple ».

Dans des échanges avec la presse, tout en insistant que le « REN-LAC ne vise pas le CDP ni le MPP », il a révélé que le Réseau a fait appel à des banques internationales et que même les maisons des « pilleurs » construites à l’étranger ne seront en aucun cas épargnées.

Noufou KINDO
Burkina24
Un commentaire

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  • consultant smo paris
    18 décembre 2014 at 9 h 36 min - Reply

    Je recommande à tous ce sujet…ça fait réflechir !