Guerre en Ukraine : Des conséquences ressenties au Burkina Faso

Le ministre en charge du commerce, Abdoulaye Tall, a dévoilé lors du point de presse du gouvernement ce lundi 11 avril 2022 les conséquences de la guerre en Ukraine sur les produits importés.

« La campagne agricole a enregistré un déficit en lien avec la pluviométrie insuffisante et à l’abandon des terres cultivables dus aux défis sécuritaires avec plus de 450.000 hectares de terres abandonnées. Cela a entrainé un déficit de 461.000 tonnes de céréales dans certaines zones. Cette situation a entrainé une forte demande des produits de première nécessité », a précisé le Ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall.

Il a expliqué que face à cette demande croissante, le Gouvernement a pris un certain nombre de mesures. Il s’agit, entre autres, de l’interdiction de l’exportation du maïs et de la farine, l’ouverture de boutiques témoins.

Concernant les prix des produits importés notamment des hydrocarbures, le ministre a souligné que la  Russie à elle seule produit 15% du pétrole de la planète.

« Lorsqu’un gros acteur de cette taille quitte le marché du fait de sanctions (…) il est évident qu’il y ait un impact sur le prix et sur la disponibilité. Du coup, cela impacte fortement les prix de l’offre parce que la demande devient très forte », a-t-il relevé.

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Cependant le ministre en charge du commerce a précisé que malgré que le Burkina Faso ne soit pas un pays producteur de pétrole, il a le prix le moins cher en carburant dans la sous-région. Il a pris l’exemple du Ghana dont le litre coûte plus de 200 F que celui du Burkina Faso.

Concernant la farine de blé qui entre dans la confection du pain, Abdoulaye Tall a signalé que les prix sont passés de 360 000 F la tonne à 470 000 F soit une hausse de 110 000F pour une période de moins de 6 mois.

« C’est logique parce que la Russie et l’Ukraine produisent 30% du blé exporté dans le monde. Actuellement la pression est forte sur les boulangeries », a-t-il précisé. Néanmoins, il a fait savoir que les parties prenantes sont en conclave pour juguler cette situation.

Par ailleurs, le ministre en charge du commerce a invité les différents acteurs au respect de la loi. « Toute demande de modification doit se faire conformément à la loi. Les prix sont convenus conformément à la loi. Si un acteur venait à modifier le prix, d’une façon ou d’une autre,  en dehors du cadre légal, c’est une infraction qui est sanctionnée par la loi », a-t-il lancé.

Comme alternative, Abdoulaye Tall a invité la population et les entrepreneurs à produire, à transformer et à consommer localement les produits.

Jules César KABORE

Burkina 24

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