Inclusion financière au Burkina : L’Assemblée nationale donne son quitus pour lutter contre l’extrême pauvreté

L’assemblée nationale a validé la loi sur le financement partiel du projet de promotion de la finance inclusive pour l’accès des populations à faibles revenus aux services financiers au Burkina Faso (PPFIB), tranche 2. Ce projet contribuera à l’amélioration de conditions sociales et économiques des populations vulnérables au Burkina Faso. C’était ce mardi 4 mai 2021.

Des populations à faibles revenus éprouvent des difficultés pour financer leurs activités. Ainsi, les couches vulnérables rencontrent des obstacles, entre autres, soit à l’inaccessibilité, soit à l’inadaptation des services financiers.

Pour traquer   cette triste réalité, le gouvernement a pensé à une réponse qui est de briser cette barrière et de permettre à ce que les prestataires de services financiers soient décentralisés pour rapprocher les crédits aux bénéficiaires.

La ministre chargée de l’Aménagement du Territoire, Pauline Zouré, a expliqué que le projet vise à rendre accessibles les crédits au niveau des services financiers au profit des couches vulnérables.

« L’Etat va mettre à la disposition des services financiers, des ressources très abordables à un taux préférentiel de 3%. Les prestataires de services financiers auront la responsabilité de revendre l’argent aux bénéficiaires finaux que sont les femmes, les jeunes et les entreprises à 8 à 10% maximum. Au niveau du sciage national, le taux est porté à souvent entre 10 à 15% d’intérêt », a-t-elle précisé.

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En outre, le Fonds national de la finance inclusive (FONAFI) est chargé de la mise en œuvre de ce projet. A travers ce fonds, le FONAFI va appuyer les caisses populaires et les prestataires de services financiers à pouvoir se déployer sur le terrain et rapprocher le crédit des  populations vulnérables.

En plus, les services financiers qui ont accès aux ressources financières du FONAFI ont l’obligation d’accorder 60% des crédits aux femmes, aux jeunes, aux personnes vivant avec un handicap et aux PME.

« Cela va contribuer à l’autonomisation et à l’inclusion financière de la femme qui est une actrice dans le développement », a laissé entendre Pauline Zouré. Elle a précisé que projet qui a été lancé en 2020 à rencontrer l’assentiment d’une trentaine de prestataires de service financiers.

En rappel, d’une durée de six ans (2019-2025), le projet de promotion de la finance inclusive au Burkina Faso (PPFIB) a un coût global d’environ 55 milliards F CFA.

Jules César KABORE

Burkina 24

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