La Turquie interdit toute transaction en crypto-monnaies

Les crypto-monnaies ont gagné en popularité et leurs prix ont grimpé ces dernières semaines. Toutefois, selon plusieurs analystes, elles pourraient faire bientôt l’objet d’une répression de la part des autorités méfiantes. C’est déjà le cas en Turquie, et d’autres Etats pourraient faire de même, a noté l’« Agence Ecofin ».

La Turquie a annoncé qu’elle interdit l’utilisation des crypto-monnaies comme moyen de paiement, à partir du 30 avril 2021. Un décret présidentiel est paru au Journal officiel turc pour entériner la décision qui vise spécifiquement les transactions et paiements de biens et services en monnaies digitales.

L’interdiction des transactions en monnaies digitales en Turquie intervient alors que la lire (la monnaie du pays) a été confrontée à une importante pression de vente extérieure. La monnaie a plongé sur le marché des changes après le licenciement par le président Erdogan de Naci Agbal, dirigeant de la Banque centrale, et ancien ministre des Finances. De nombreuses personnes se sont tournées vers les crypto-monnaies comme moyen de paiement alternatif.

Les raisons évoquées pour justifier cette décision sont « l’incapacité du gouvernement » à assurer une surveillance et un contrôle efficaces des cryptos, leur utilisation dans le cadre d’activités illégales et la volatilité excessive du marché. Le gouvernement turc a également indiqué que les portefeuilles étaient vulnérables au vol et que les transactions irrévocables étaient une source de préoccupation.

Pour la Banque centrale du pays, les transactions de crypto-devises peuvent « entraîner des pertes non récupérables » et « ébranler la confiance dans les méthodes et instruments utilisés actuellement ».

Selon les propos de certains analystes rapportés par l’Agence Ecofin, des mesures similaires pourraient survenir en Inde ou encore au Maroc où on pourrait assister à une interdiction plus stricte des crypto-monnaies. Le royaume chérifien a interdit les transactions effectuées avec des cryptos depuis 2017, mais cela n’a pas eu raison de la popularité du Bitcoin dans le pays.

Les inquiétudes des acteurs du marché, quant à une possible répression de l’utilisation des crypto-monnaies par les gouvernements, se concrétisent. Celles-ci ont d’ailleurs connu une période de fluctuation, en raison de ces craintes mais également d’autres facteurs, à savoir une rumeur non vérifiée de poursuites pour blanchiment d’argent à l’aide des cryptos menées par le Trésor américain et un problème de minage en Chine. Le Bitcoin (BTC), plus particulièrement, a connu une chute vertigineuse de plus de 12 % quittant son pic de 64 594 $ pour 53 575 $.

L'actualité du Burkina 24h/24.
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