Burkina : Le Cercle OHADA se penche sur la lutte contre la délinquance financière et le blanchiment des capitaux

L’association  cercle OHADA du Burkina a ouvert sa 3ème édition de  l’université OHADA 2020 ce vendredi 16 octobre 2020 à Ouagadougou dans les locaux du centre cardinal Paul Zoungrana. Au cours de ces deux jours de travaux, il sera question de penser la lutte contre la délinquance financière dans l’UEMOA et dans l’espace OHADA pour assainir le domaine de l’investissement dans les pays membres de l’OHADA et particulièrement au Burkina Faso.

La 3ème édition de l’université OHADA 2020 se tient sous le thème « le nouveau système comptable OHADA (AUDCIF) : un instrument efficace pour lutter contre le blanchiment des capitaux illicites et le financement du terrorisme ».

Les objectifs principaux de l’OHADA sont, entre autres, d’unifier le droit des affaires des Etats parties au traité, de promouvoir la sécurité juridique et judiciaire au sein de cette organisation et de développer l’attractivité économique et promouvoir l’arbitrage comme instrument des différents contractuels.

 Le président du cercle OHADA, Alfred Bama, a par ailleurs confié à cet effet, que l’objet de cette 3ème édition est d’éclairer les lanternes sur comment assainir le marché de l’investissement pour l’organisation de dispositifs spécialisés de lutte contre la délinquance financière, qui aujourd’hui, transcende même les frontières.

« La recherche de la sécurité juridique et judiciaire des investissements nous impose d’être confrontés à la stratégie de lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme en particulier et d’une manière générale, contre la délinquance économique et financière », a-t-il expliqué.

Le blanchiment des capitaux et la délinquance financière

Luc Hallade, ambassadeur de France au Burkina Faso, a salué la pertinence des thématiques qui seront abordées au cours des travaux. Il a expliqué que lutter contre le blanchiment des capitaux signifie faire en sorte que tous les financements, qu’ils soient publics ou privés, soient au profit de la population. « Lutter contre le terrorisme, cela veut dire aussi assécher en quelque sorte les circuits de financement du terrorisme et cela passe aussi par le droit des affaires, par le droit comptable et par la transparence des sociétés. C’est donc important effectivement pour le Burkina Faso en particulier et pour les pays membres de l’OHADA en général, de pouvoir travailler sur le sujet et d’avoir des réflexions nourries là-dessus », a-t-il relevé.

Du reste, nonobstant le fait que la délinquance économique soit une réalité dans nos contrées, la lutte doit se faire au fur et à mesure pour venir à bout de ce fléau. « La délinquance économique est très répandue et il faut absolument qu’on puisse prendre des mesures appropriées pour pouvoir progressivement pas à pas, de façon méticuleuse, rigoureuse déterminée et ferme pour aller au bout de cette délinquance économique », a-t-il dit.

Notons que l’OHADA regroupe 17 Etats dont 15 ont en commun l’usage du français comme langue dont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centre Afrique, les Îles Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo et la République Démocratique du Congo.

Corine GUISSOU (stagiaire)

Burkina24

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