Burkina : Lancement des activités de la Banque agricole

Le 14 mars 2018, les autorités burkinabè obtenaient l’agrément de la Commission bancaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA) pour son ouverture. Ce 29 mars 2019, marque le démarrage officiel des activités de la Banque agricole du Faso (BADF) au capital de 14 milliards de francs CFA.

 Une « promesse de campagne » réalisée. Le chef de l’Etat a procédé ce vendredi 29 au lancement officiel des activités de la BADF. Alors candidat à la magistrature suprême, Roch Kaboré en avait fait la promesse au monde rural. Une promesse sur laquelle les premiers concernés n’ont eu de cesse de revenir notamment lors de la journée du paysan à Tenkodogo en 2016 et Kaya en 2017.

« Réalisation d’un engagement majeur »

Le président du conseil d’administration est revenu sur la genèse de l’institution financière créée pour aider le monde rural à moderniser les outils de production, à avoir des intrants et des semences de qualité afin d’augmenter le rendement. « Quand il a été élu, il a réitéré cette promesse. On peut dire que c’est la réalisation d’un engagement majeur pour les besoins du monde rural », dit-il.

Moussa Koné est le président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA). Le lancement des activités de cette banque « institution de financement adaptée » au profit du monde rural à quelques mois du début de la saison pluvieuse constitue « une très bonne chose ». Cependant, insiste-t-il, « il faudra que cette banque soit beaucoup plus déconcentrée avec des représentations au niveau des provinces pour toucher en profondeur les vrais acteurs ».

Après plus d’une décennie d’attente

Le président de la Chambre nationale d’agriculture n’est pas seul à mener la plaidoirie. Boureima Diallo, président de la fédération des éleveurs du Burkina et vice-président de la Confédération paysanne du Faso (CPF). Après avoir « attendu plus de dix ans », l’éleveur ne cache pas son enthousiasme. « Ça fait plus de douze années qu’on rencontrait à la journée du paysan le président du Faso pour expliquer le problème de la banque. Dieu merci. Aujourd’hui, ça existe ». Lui aussi a tenu à relever avec insistance l’aspect proximité avec le monde rural. « On leur a dit clairement qu’il faut qu’ils décentralisent la banque dans les régions », confie-t-il.

Le chef de l’Etat a fait le déplacement du siège pour prendre part au lancement officiel des activités de cet instrument conçu pour permettre aux paysans et aux éleveurs de pouvoir avoir des financements pour s’équiper et développer leurs activités. Avec 15 banques présentes dans le pays pour une pénétration de seulement 20%, Roch Marc Christian Kaboré partage son espoir de voir cette dernière-née contribuer au passage à « créer la confiance » qui induira l’augmentation du taux de bancarisation.

« Chacun garde l’argent sous son sac, dans son lit. On met dans les poches. Il y a les attaques à mains armées, il y a toute l’insécurité qui s’en suit », analyse-t-il. Avec ce démarrage, le président du Faso dit attendre du « management (qu’il) puisse savoir, avec efficacité, répondre aux attentes des populations, du monde rural ».

Oui KOETA

Burkina 24

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