Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes : Constats sur le terrain

L’Etat Burkinabè avait procédé au lancement du Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF). Cette opération s’est déroulée sur le territoire national du 26 juin au 7 juillet 2017. L’unité de coordination et de gestion du PAE/JF a organisé une visite des différents centres de traitements des dossiers ce lundi 7 août 2017 à Ouagadougou.

Le Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF) vise la promotion de l’auto emploi et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes. Il s’agit de financer 30 000 micro-projets, la création et la consolidation de 90 000 emplois directs.

Le PAE/JF a un coût global estimé à 16, 5 milliards de FCFA soit en moyenne 5,5 milliards de FCFA par an, financé par le budget de l’Etat sur une période de 3 ans. Pour ce programme, pouvaient prétendre au fonds, les jeunes titulaires de diplômes post baccalauréat, les déscolarisés, les groupements, associations professionnelles de jeunes et des femmes.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, 5 fonds nationaux de financement avaient été identifiés pour abriter les guichets spéciaux de financement des promoteurs. Il s’agit du fonds d’appui au secteur informel (FASI), du fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), du fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE) et du fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF).

Karidiatou Dao/Ouédraogo, directrice générale du FAPE

Ce lundi 7 août 2017, l’unité de coordination et de gestion du  PAE/JF a organisé une visite des différents centres de traitements des dossiers de financement. Cette sortie visait à constater l’état d’avancement du traitement des dossiers de demande de financement et de rassurer les promoteurs. Du FAPE, au FAARF, en passant par le FASI et le FAIJ, le traitement des dossiers se déroule « assez bien ».

Karidiatou Dao/Ouédraogo, directrice générale du FAPE, a laissé entendre que « tout se passe bien dans l’ensemble mais la principale difficulté est essentiellement les conditions de diplômes ». Le FAPE a été désigné pour l’octroi de financement des  jeunes diplômés post baccalauréat au chômage. Elle a fait comprendre que certains postulants ont utilisé des attestations d’admissibilité alors que le fonds ne concerne que les chômeurs.

Le directeur général du FAIJ, Sébastien Sanon, a expliqué qu’à ce jour, « nous avons réceptionné 55 785 dossiers et le FAIJ a traité 20 893 ». Le coordonnateur du PAE/JF, Soumaila Bitibalé, a expliqué que «le travail continue, ce n’est pas encore terminé». Au total, 91 720 dossiers ont été reçus et 51 401 dossiers ont été traités, a-t-il mentionné.

Sébastien Sanon, le directeur général du FAIJ

A la suite de la réception, de la compilation des dossiers et de l’analyse, il reste le passage au comité de sélection qui est l’organe chargé de la validation des dossiers de crédits. Les différents centres de traitements restent optimistes pour la date de début, prévu pour septembre, pour la publication des listes des bénéficiaires.

En rappel, les montants vont de 100 000 à 1,5 million de F CFA avec des taux d’intérêt applicables de 0% pour les personnes vivant avec un handicap, 1% pour les femmes et 2% pour les jeunes titulaires de diplômes post baccalauréat. La durée du prêt est de 36 mois. L’objectif de ce programme est de contribuer à la réduction du chômage et du sous emploi des jeunes et des femmes au Burkina Faso.

Jules César KABORE

Lesaffairesbf

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