Hausse du prix du pain : Les clarifications du ministère du commerce

Depuis ce 1er mars 2017, le prix du pain est passé de 130 à 150 F CFA la baguette dans les boulangeries du Burkina Faso. Cette augmentation n’est pas du goût de tout le monde. Le ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat a tenu à lever l’équivoque.

La Fédération burkinabè des patrons de boulangeries, pâtisseries et confiseries (FBPBPC) et l’Union des fondateurs de boulangeries du Faso (UFBF) ont publié un communiqué portant sur l’augmentation du prix du pain  à partir du 1er mars 2017. Ainsi, le prix et le poids de la baguette du pain passent de 180 grammes à 130 F CFA  et de 200 grammes à 150 F CFA dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Pour les autres localités, c’est 190 grammes pour le même prix. Ils justifient cette augmentation par la nouvelle convention collective du personnel signée le 10 février 2017 et qui induit une « amélioration conséquente de la rémunération des travailleurs ».

Suite à ce communiqué, le ministère de l’industrie, du commerce et l’artisanat a tenu un point de presse ce jeudi 2 mars 2017 à Ouagadougou pour s’expliquer. Le secrétaire général du ministère du commerce, Sibiri Sanou, affirme qu’il n’appartenait pas à la fédération des boulangers de faire ce communiqué.  Il explique qu’« il ne s’agit pas réellement d’une augmentation. Mais la mise en œuvre d’un arrêté signé depuis 2011».

Il s’agit de l’arrêté n°2011-0228/MICA/SG/DGCI fixant les prix de la baguette de pain au Burkina Faso. Ainsi, les prix et poids de la baguette de pain sont fixés dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso comme suit : 100 grammes à 75 F CFA, 180 grammes à 130 F CFA, 200 grammes à 150 F CFA et 400 gramme à 300 F CFA.

La loi oblige les boulangers à produire les pains de 180 et 200 grammes. Ainsi, la mise en œuvre de cet arrêté relatif au prix du pain de 200 grammes dont le prix est de 150 FCFA ne devrait pas emporter la disparition du pain de 180 grammes à 130 FCFA, a-t-il expliqué. C’est aux consommateurs de faire un choix des deux catégories de pain sur le marché.

Pour la mise en œuvre de cet arrêté, le ministère du commerce avait préconisé un processus progressif avec la fédération des boulangers. « Nous avons été pris au dépourvu quand nous avons vu le communiqué allant dans le sens de l’application du décret du pain », a déclaré Sibiri Sanou. Pour Abdoulaye Coulibaly, directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes,  c’est une question d’opportunité.

« Le pain de 180 grammes vendu à 130 FCFA et le pain de 200 grammes à 150 F CFA existaient depuis longtemps. Les boulangers ont voulu supprimer le pain de 180 grammes au profit de celui de 200 grammes », a-t-il expliqué à la presse. Les boulangers estiment que le pain de 180 grammes n’était pas retable et faisait des pertes, a-t-il ajouté.

Pour une bonne compréhension entre le gouvernement et la fédération des boulangers, une rencontre est prévue dans les jours à venir.

Jules César KABORE

Lesaffairesbf

Un commentaire

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  • TONDE
    2 mars 2017 at 17 h 44 min - Reply

    Et le pain de 190 grammes, quel texte l’a prévu ?

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