Aicha Samandoulgou : «Je suis la seule personne qui fait du savon à base d’argile verte à Tenkodogo»

Jeune entrepreneure, Aïcha Samandoulgou exerce dans la fabrication du savon en boule et du savon liquide, activité qu’elle a commencée avec ses petits moyens avant de voir de le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes voler à son secours. Nous l’avons rencontrée au cours d’une mission à Tenkodogo.

Présentez-nous votre entreprise ! Qu’est-ce que vous faites ?

Je fais du savon à base d’argile verte et l’argile rouge. C’est depuis 2012 que j’ai commencé cette activité initialement avec mes fonds propres. Après, j’ai appris que le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) allait soutenir les jeunes, j’ai constitué mon dossier que j’ai déposé.

Il y a eu présélection et  à la suite j’ai suivi une formation. J’ai donc bénéficié de l’appui du FAIJ à hauteur de 400 000 F CFA ; il s’agit d’un prêt que je rembourse chaque mois à environ 12 000 FCFA.

Pourquoi vous avez choisi de faire le savon ? Il y a bien d’autres domaines non ?

Le travail du savon me plait beaucoup. Je sais que dans tout Tenkodogo, je suis la seule personne qui fabrique du savon à base des ingrédients que j’ai tantôt cités (l’argile verte et l’argile rouge).

Y a-t-il un avantage particulier à acheter votre plutôt qu’un autre ?

Moi, je fais du savon de toilette. Le savon de lessive, je le fais aussi mais avec d’autres composantes comme le beurre de karité.

L’argile dont vous parlez, d’où vient-elle ?

L’argile se trouve à Lomé ; c’est là-bas que je vais l’acheter. Seulement à certaines périodes de l’année, cette matière-là est rare, surtout en saison pluvieuse. Pour certains produits utilisés dans la fabriquer du savon (tel que le colorant, le parfum, le sel etc.), je vais à Ouagadougou. Ces produits entre la composition du produit final, le savon.

Comment se fait la fabrication ?

Pour faire ce savon-là, il y a plusieurs étapes à suivre : sélection, mélange, malaxage, parfumage, séchage, entre autres qui permettent à la fin d’obtenir au bout du processus le résultat  voulu. Tout est fonction de ce que l’on veut avoir comme résultat.

Est-ce que votre activité marche ?

Oui, ça marche ; je ne me plains pas en tout cas !

Vous pouvez gagner combien comme bénéfices par mois ?

Si je parviens à écouler ce que j’ai produit, je gagne un bénéfice entre 50 000 et 100 000 F CFA chaque mois. Je pense que pour une petite activité comme celle-là, c’est une bonne affaire.

Quand pensez-vous achever le remboursement de votre prêt quand ?

Je suis en train de prendre la décision de solder le prêt si cela est possible, afin de pouvoir demander un autre prêt ; ce qui me permettra de faire prospérer davantage mon activité. J’ai comme ambition d’agrandir mon entreprise.

Ce qui veut dire qu’avant d’obtenir le crédit auprès du FAIJ, vous aviez des difficultés ?

Le travail était lent. Je n’avais pas le matériel de travail adéquat. Avec le FAIJ j’ai pu acquérir un certain nombre d’outils qui augmente ma capacité et mon rendement. Voilà ma table de coupe là-bas, les ustensiles.

Vous être seule dans votre entreprise ?

Non, je suis avec la maman, et deux de mes frères qui m’aident à réaliser les tâches.

Comment se fait l’écoulement des produits ?

Tout est stocké ici dans la boutique. Les clients viennent de Ouagadougou, Dédougou, Koudougou, Ouargaye, Zabré prendre en gros, partent vendre, enlèvent leurs bénéfices et me renvoie mon argent.

Entretien réalisé par Boureima LANKOANDE

le 21 février 2015 à Tenkodogo

Burkina24

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