Startup challenge Moov Africa 2022 : Les candidats du Burkina affûtent leurs armes

Moov Africa Burkina a organisé du 25 au 26 juillet 2022 à Ouagadougou un renforcement des capacités de ses candidats dans le cadre de la compétition Startup challenge Moov Africa 2022 prévue au Maroc. 37 porteurs de projets burkinabè dans le domaine du numérique ont bénéficié de cette formation dans le cadre de la maturation de leurs projets. 

Après avoir expérimenté le challenge startup au Maroc, le groupe Moov Africa a décidé d’élargir la compétition à toutes ses filiales. Cette compétition a pour but de détecter des talents dans les domaines des TICs afin de proposer des solutions dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, des solutions digitales pour le paiement mobile et des solutions pour les villes intelligentes.

37 porteurs de projets Burkinabè dans le domaine du numérique ont bénéficié de cette formation dans le cadre de la maturation de leurs projets

Au niveau du Burkina Faso, sur 150 candidats au départ après plusieurs présélections ce sont 37 qui continuent l’aventure. A cet effet, ils ont bénéficié d’un renforcement de capacités de deux jours afin de peaufiner encore plus leurs projets.

Lire également 👉Moov Africa lance la 1re édition de startup challenge

Rakieta Bonkongou, du service communication de Moov Africa Burkina, a expliqué que la formation visait à renforcer les capacités des porteurs de projets afin de les permettre de mieux structurer leurs projets et de poursuivre la compétition.

« Les 48 heures de formation, c’était de leur donner des rudiments pour mieux structurer et mieux monter leur projets pour passer à l’étape supérieure. Après cette formation, on aura donc des projets bien matures qui seront soumis à l’appréciation maintenant des jurys », a-t-elle relevé.

En plus, elle a indiqué que cette compétition concerne toutes les filiales de Moov Africa et les trois meilleurs projets de chaque pays seront primés. La subvention va de 5 millions de FCFA pour la première startup, 3 millions pour la deuxième et 2 millions pour la troisième et la présélection finale au Burkina Faso est prévue pour septembre 2022.

Un des formateurs, Hugor Yaméogo, a souligné que durant les deux jours il s’agissait de réfléchir sur la faisabilité technique des projets, sur la mobilisation économique et sur les notions de thématiques du challenge.

Hugor Yaméogo un des formateurs

« C’était de leur donner des outils nécessaires pour conduire et produire des projets suffisamment  viables qui dépassent le cadre local et agir sur un environnement plus global et être compétitif avec d’autres acteurs. La compétition va à un moment donné s’élargir à d’autres pays où intervient Moov Africa, il était bon déjà que les porteurs de projets qui sont là soient au diapason de cette dynamique-là qui puisse passer à l’échelle, avoir des compétences  pour maturer leur projet », a-t-il précisé.

A l’écouter, on peut construire une solution techniquement viable, on peut avoir toute la technicité nécessaire pour construire des solutions digitales qui sont bien mais qui peuvent ne pas être viables économiquement.

…des projets d’une « innovation assez pointue »…

Concernant son appréciation sur le niveau des candidats, il a fait savoir que les candidats ont des projets d’une « innovation assez pointue » et innovants qui peuvent participer à une compétition au niveau international.

Karmogo Bénéwende Christopher, entrepreneur qui travaille dans le domaine avicole, a salué l’initiative de Moov Africa.  Son projet consiste à maximiser la rentabilité des couveuses des œufs.

« Notre projet vise à améliorer la rentabilité des incubateurs à œufs. Au Burkina Faso on importe les œufs par milliers chaque semaine. Nous, ce qu’on fait on ajoute la fonctionnalité d’internet au thermostat ce qui va permettre de relever les données, de notifier les propriétaires d’incubateurs en cas de problème et leur permettre de gérer la température via une application mobile à distance », a-t-il relaté.

Sougrinomma Leticia Yaméogo, porteur de projet

Aussi, Sougrinomma Leticia Yaméogo, travaille sur un projet qui porte sur la mobilité urbaine. « Il s’agit d’une application mobile qui va permettre à tout usager de se déplacer facilement. C’est-à-dire qu’avec notre application, l’utilisateur aura la capacité de connaitre la position à peu près du bus qu’il va emprunter ou bien le temps estimatif que le bus va prendre pour arriver à son point d’arrêt », a-t-elle exposé.

En rappel, les 11 pays du groupe Maroc télécom participent à cette compétition. Il s’agit du Maroc, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali, de la Mauritanie, du  Niger, de la République Centrafricaine, du Tchad et du Togo.

Jules César KABORE

Burkina 24

Pas de commentaire

Repondre a l'Article

*

*

ARTICLE POPULAIRE