Semaine du numérique : L’ARCEP réunit les acteurs pour améliorer la qualité des services

En marge de la Semaine du numérique, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a organisé un panel sur le thème : « Qualité de services et responsabilités des acteurs : Focus sur celles de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes ». Toutes les parties prenantes ont utilisé cette tribune d’expression le mardi 19 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso.

 Faible débit de connexion, messages intempestifs, cherté des coûts, aucun sujet n’a été occulté pendant le panel qui a réuni les différents acteurs des télécommunications. Que ce soit les trois opérateurs de téléphonie, l’Etat, les consommateurs des services de communication électronique ou l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, chaque partie prenante a exprimé qui ses préoccupations, qui ses ambitions pour une meilleure qualité des services pour la population.

Ailleurs, la validité des bonus est illimitée

Faisant allusion à la validité des bonus, le Secrétaire chargé des relations extérieures de l’Association burkinabè des consommateurs des services de communication électronique Alidou Kobré dénonce un contrat abusif. « Nous estimons qu’on ne doit pas donner de délais à un consommateur. Par exemple, on ne doit pas me dire que j’ai 10 jours pour consommer un sac de riz », ironise-t-il. Tout en rappelant que les bonus sont illimités sous d’autres cieux.

Aussi, le représentant des consommateurs a demandé l’état des lieux  de la question de la portabilité des numéros. Avant de rappeler que conformément à la loi 2010/045, l’abonné doit préalablement choisir de recevoir ou pas « les messages intempestifs » que les opérateurs de téléphonies envoient à leurs clients.

Si la compagnie TELECEL dit ne pas se reconnaitre dans le dernier point, il n’en demeure pas moins que l’ensemble des trois réseaux estiment donner le meilleur d’eux-mêmes pour la satisfaction de leurs clientèles.

“La proximité avec les pilonnes n’est pas dangereuse pour la santé”

Cependant, l’ONATEL, TELECEL et ORANGE, selon leurs représentants, sont confrontés à l’opposition des populations pour l’installation de pilonnes, une infrastructure pourtant incontournable pour l’amélioration de la qualité des services.

Sur ce point le Président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, Charles Millogo, se veut rassurant. « Il n’est pas établi que la proximité des pilonnes a des impacts nocifs sur la santé. Mais bien au contraire. Plus on est loin de l’antenne, plus les rayons émettent. C’est la même chose avec la lampe, plus l’image est proche, moins on fournit  d’efforts pour voir », illustre-t-il. Toutefois, le président de l’ARCEP reconnait qu’on doit faire preuve de prudence.

Quant à la portabilité des numéros, elle est actuellement réalisable. Mais l’ARCEP attend de vérifier sa pertinence auprès des pays qui l’on déjà expérimentée.

La dynamique impulsée par l’Etat burkinabè

Le Directeur technique de l’ONATEL Abdoulaye Bassolé a invité le gouvernement à la prise de mesures d’allègement fiscal sur les terminaux pour une amélioration significative de la qualité des services des opérateurs.

L’Etat burkinabè était représenté par le Directeur général de l’ANPTIC Sanou Dié qui à son tour a signifié que l’Etat intervient en amont au niveau des textes. A l’en croire, l’Etat a déjà établi un point d’atterrissement virtuel. Et sa dernière initiative, c’est le Backhome, un réseau dorsal en fibre optique qui relie l’ensemble des 13 chefs-lieux de régions. Ces liaisons en fibre optique offrent une certaine fiabilité et une disponibilité du réseau.

Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso

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