Aéroport de Ouagadougou : Les avions pourraient rester cloués au sol du 11 au 12 octobre 2019

Des syndicats lèvent la voix pour marquer leur refus sur un projet de privatisation. Il concerne l’aéroport international de Donsin. 

Du 11 au 12 octobre 2019, les travailleurs de l’aéroport international de Ouagadougou pourraient observer un arrêt de travail. Un arrêt qui va bloquer au sol, les avions d’une dizaine de compagnies aériennes. La cause de ce blocage, Pépin Zabré, travailleur à l’aéroport de Ouagadougou, explique les raisons des syndicats.

« Ce n’est pas par rapport à la construction. Mais c’est plutôt en rapport à la concession. Vous avez Air Burkina qu’on avait privatisé et ça a été une perte pour le Burkina. Et là, on est entrain de vouloir concéder un aéroport qui est stratégique et est comme une frontière », a-t-il soulevé.

Sur le plateau de nos confrères de la télévision 3TV, le porte-parole du collectif des syndicats de l’aéronautique civile, Ahmed Lamizana a annoncé les couleurs. Il a indiqué à l’émission du tribunal de l’actualité que ce sera un arrêt de travail qui va stopper toutes activités aéronautiques.

Pour, lui, « l’aviation civile relève de la souveraineté d’un pays ». Il a par ailleurs ajouté que les travailleurs ne prennent pas part aux travaux liés à la concession. Pourtant, la transition a mis hors circuit ces travaux de privatisation. Toujours sur le plateau de 3TV, Ahmed Lamizana a attire l’attention des Burkinabè.

L’aéroport de Bobo-Dioulasso en danger ?

Pour Pépin Zabré, la société en lice pour récupérer la gestion de l’aéroport de Donsin préconise des points qui ne trouvent pas de consensus. « Nous n’avons pas envie d’aller en grève. C’est comme si on veut vendre le pays. Ils sont entrain de donner la gestion de l’aéroport à un privé français, notamment l’aéroport de Marseille. Et ce dernier dit qu’on ne doit plus développer d’aéroport aux alentours de 400 kilomètres », a déclaré Pépin Zabré. Toute la problématique réside alors dans le sort qui est réservé à l’aéroport de Bobo.

Mais au-delà de ces problèmes et comme l’a indiqué Pépin Zabré, le désir n’est pas à la grève. Il a renchéri en indiquant que même si le mot d’ordre de grève est toujours en vigueur, les choses pourraient changer si les discussions aboutissent. Une occasion d’indiquer en même temps que les différentes parties prenantes, en l’occurrence le gouvernement et les syndicats sont en discussions.

Basile SAMA

Burkina 24

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