Café Citoyen : Un cadre d’échange sur l’utilisation des réseaux sociaux

Discuter des sujets relatifs à la liberté d’expression et d’opinion, c’est l’objectif voulu par les organisateurs de Café Citoyen. Ainsi, journalistes, militants des organisations de la société civile, représentant gouvernemental et expert se sont retrouvés ce mardi 27 août 2019 à Ouagadougou.

« Même si la loi est rentrée en vigueur, elle n’épuise pas pour autant les débats autour de la problématique », a déclaré Urbain Yameogo, le directeur exécutif du Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA) sur la question du nouveau code pénal. C’est donc dans l’objectif d’effectuer un travail de sensibilisation et de contestation que le présent panel se tient.

Un autre objectif de la rencontre est d’offrir un cadre de débat aux différentes parties prenantes. Et ceci selon Urbain Yaméogo pour éviter le caractère facile des débats.  « Ce serait très facile de se retrouver entre acteurs de la société civile à profaner la loi », dit-il. Il s’est ainsi appuyé sur l’importance de la concertation et du dialogue.

Journaliste et représentant du gouvernement en opposition

Deux groupes  sont créés depuis le vote de ladite loi. Il s’agit des détracteurs d’un côté et les défenseurs de l’autre. Ils étaient présents lors du panel. Étant les premiers à s’exprimer, les représentants du gouvernement se sont étalés sur un certain « caractère noble » de la loi.

« Si le conseil constitutionnel déclare même que la loi est conforme, je pense qu’il n’y a plus de débat. Le gouvernement se trouve légitime de recadrer certaines choses. Et puis, ce n’est pas un décret mais une loi. On est dans une situation où on ne peut pas continuer à faire du n’importe quoi. On ne peut plus aussi continuer à laisser des gens faire leur travail en mettant le Burkina Faso en danger » (Georges Pebié Nébié, représentant du ministère du développement de l’économie numérique et des postes).

Et pour faire le contre-poids, l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) a défendu l’aspect « liberticide » de la même loi.  « Le journaliste, lorsqu’il fait son travail, a des hypothèses et non des a priori», a indiqué Ousmane Paré, membre de l’AJB.

Il a ainsi remis en question certains articles de la loi et estime « qu’une concertation était nécessaire avant de passer au vote de la loi ».

Basile SAMA

Burkina 24

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