Maroquinerie et cordonnerie : «Un métier noble », selon Jacques kaboré

JK Design est une entreprise qui évolue dans le domaine de la maroquinerie et de la cordonnerie. Une société spécialisée dans la confection des sacs pour séminaires et ateliers, de cartables, de porte-documents, des chaussures, du design mobilier, entre autres. Jacques Kaboré, le promoteur de JK Design, s’est prêté aux questions du site Lesaffairesbf afin de faire découvrir le métier.

Burkina 24 (B24) : Depuis combien de temps faites-vous ce travail ?

Jacques  Kaboré (JK) : Je suis Jacques Kaboré, promoteur de l’entreprise JK Design. Cela fait plus de 17 ans que je fais ce travail. J’ai appris la maroquinerie et la cordonnerie au village artisanal de Ouagadougou. La maroquinerie, c’est l’art de travailler avec le cuir en confectionnant les accessoires comme les sacs, les chaussures, les ceintures, les portefeuilles et les accessoires de bureau.

J’ai participé à des rencontres locales, comme le SIAO, la SNC à Bobo-Dioulasso et à la foire de Kaya. Egalement, mes produits ont participé à la foire de Dakar au Sénégal.

B24 : Comment se comporte la maroquinerie actuellement au Burkina Faso ?

J.K : L’artisanat ou la maroquinerie en général a vécu des jours meilleurs. Les multiples crises que le pays a connues ont ralenti les choses. Avant on pouvait avoir des commandes des différents séminaires et conférences de la CEDEAO.

Mais c’est rare de voir des conférences au niveau national. On essaie de faire avec. Un autre problème, c’est que le Burkina Faso ne possède pas de tannerie. Pourtant le pays est très riche en matière première par le cuir. Le Burkina Faso exporte les peaux à l’état brut ou semi-tanné. Ce qui est une perte en termes de valeur ajoutée et de création d’emplois pour le pays.

B24 : Gagnez-vous votre vie à travers ce travail ?

JK : Oui, je gagne bien ma vie. J’arrive à vivre décemment. Mais le souhait, c’est de voir plus loin car on veut aller au-delà et pourquoi pas industrialiser ce que nous faisons. On voit les commerçants qui importent les sacs de la Chine. Si au Burkina Faso, si on peut avoir une usine pour produire des produits de qualité et compétitifs, cela va faire avancer les choses et créer beaucoup d’emplois.

C’est un métier noble. C’est ici que les gens ne connaissent pas la valeur de la maroquinerie. Sinon à l’extérieur, les gens apprécient ce que nous faisons.  

B24 : Quelles sont vos perspectives dans le métier ?

JK : On envisage participer aux rencontres internationales. Mais cela demande beaucoup de moyens. On a réellement besoin de partenaires qui vont nous accompagner dans ce domaine pour perfectionner ce que nous faisons, d’aller plus loin et avoir des produits compétitifs au niveau des marchés internationaux. Ensuite, représenter valablement l’artisanat burkinabè à l’extérieur.

Je lance également un appel aux autorités de soutenir les artisans à pouvoir se former sur la maroquinerie et le travail du cuir. Tu peux travailler dans métier plus de 20 ans mais aucun papier ne l’atteste. Ce qui est compliqué, c’est quand tu veux voyager à l’extérieur pour travailler.

Si on pouvait aider les jeunes maroquiniers à se faire former pour avoir plus de finesse et d’avoir des produits de qualité et avoir des partenaires pour l’accompagnement.

Propos recueillis par Jules César KABORE

Lesaffairesbf

2 Commentaires

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  • aristide
    25 juillet 2017 at 10 h 16 min - Reply
  • BAMBIO Z François
    21 janvier 2021 at 16 h 09 min - Reply

    Bonsoir. où puis je avoir le contact de JK design? j’ai besoin de cartables pour un séminaire de formation.

    merci

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