Un livreur Jumia à Lagos, la capitale nigériane.

E-commerce: Le site de vente en ligne Jumia bat de l’aile

A son lancement en 2012 du service de vente en ligne, l’Allemand Rocket Internet avait pour ambition de créer « une vraie Amazonie africaine », basée sur un optimisme qu’une classe moyenne en pleine expansion passerait rapidement des marchés de rue aux magasins en ligne. Un peu plus de quatre années plus tard, la chute libre des ventes ajoutée à la morosité économique du Nigeria, de la Russie et du Brésil où se trouve le plus important marché de la marque, les ambitions de Rocket Internet de devenir la plus grande entreprise Internet au monde en dehors des États-Unis et de la Chine semblent fortement contrariées.

Au Nigeria seulement, Jumia a enregistré une perte de 18,8 millions de dollars au cours du premier trimestre de l’année 2016. Cette contre-performance a été particulièrement causée par la dévaluation du naira, qui a fortement perdu de sa valeur après la décision du gouvernement de la Banque centrale de laisser flotter la devise nigériane après des mois de taux fixe. « La monnaie a perdu 50% de sa valeur, il est normal qu’elle pèse dans nos résultats », indiquait un porte-parole de Jumia à un confrère.

Ces chutes vertigineuses des chiffres des différentes filiales de Rocket Internet ont fini par mettre en doute ses actionnaires qui s’interrogent sur l’évaluation faite par Rocket dans l’affectation des diplômés des écoles de commerce pour l’installation de 150 start-up dans 110 pays.

« D’énormes espoirs ont fondu en 12 derniers mois », a révélé un actionnaire visiblement déçu.

Fondée à Berlin en 2007 par les frères Oliver, Alexander et Marc Samwer, Rocket Internet vise à reproduire les modèles commerciaux d’Amazon, Alibaba en Chine, et de conduire Uber dans de nouveaux marchés.

En Avril 2016, le Suédois Kinnevik, le deuxième plus grand actionnaire de Rocket après les frères Samwer, a réduit de deux tiers l’évaluation de ses sites de mode de marché émergents, ajoutant par ailleurs que ses représentants abandonnaient le conseil d’administration, du fait de conflits d’intérêts potentiels sur les investissements futurs.

Samwer, le PDG de Rocket Internet, reste tout de même optimiste pour Jumia.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24                                                                                               

Source: Fortune.com 

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