Energie : Le Burkina Faso inaugure sa première usine de lampes solaires

Le Burkina a inauguré, le jeudi 13 octobre 2016, une usine de lampes solaires. L’unité de production est implantée à Dédougou avec une capacité de production de 300 lampes par jour. L’ambition de cette usine est de transformer les rayons du soleil en électricité.

« Au Burkina Faso, le taux d’électrification est de 18%. Dans les zones urbaines, il est de 59% contre 3% seulement en milieu rural », a indiqué le ministre en charge de l’énergie Justin Somé.

Présentée par ses promoteurs comme « la toute première usine de fabrication de lampes solaires à l’échelle industrielle à s’installer sur le continent africain », l’usine a ouvert le jeudi 13 octobre 2016 à Dédougou, à quelques 265 kilomètres à l’ouest de Ouagadougou.

L’atelier produit actuellement plus de 300 lampes solaires par jour soit plus de 6000 par mois. Il entend faire de grands bonds en avant pour être une référence dans la sous-région en ouvrant d’ici 2020 une dizaine d’ateliers, en créant 150 emplois directs et en produisant plus d’un million de lampes.

« Aujourd’hui c’est début d’une grande aventure qui est celle de mettre à la disposition des millions d’habitants du Burkina qui n’ont que le soleil comme éclairage des lampes scolaires efficaces, abordables et durables », s’est réjoui un des initiateurs du projet, Arnaud Chabanne.

Pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, le Burkina a le coût de kilowatt/heure le plus cher d’Afrique. L’électricité est une denrée rare, accessible à seulement 19% des 19 millions d’habitants..

Le marché des lampes solaires est donc porteur dans un pays où le soleil brille 365 jours par an.

L’entreprise fournit les matières (carte électronique, pièces métalliques, caoutchouc) à Lagazel pour la fabrication à Dédougou des lampes scolaires certifiées dans le cadre du programme «lighthing Africa » (éclairer l’Afrique) de la Banque mondiale.

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 Les lampes solaires sont appelées à remplacer les lampes à pétrole, utilisées par des millions de Burkinabè privés de courant.

« Outre la pollution, les lampes à pétrole ont souvent des conséquences sur les capacités visuelles de certains enfants et j’avais à cœur de développer un moyen d’éclairage écologique et surtout accessible à tous », estime Arnaud Chabanne, principal gérant de l’entreprise.

« Pour le moment, nous fabriquons des lampes solaires de petite taille. Mais on est en train  de développer au sein de notre bureau d’études d’autres modèles plus gros qui permettront d’éclairer deux ou trois pièces d’une maison en même temps, de recharger plusieurs mobiles ou des ordinateurs », explique Maxence Chabanne.

Deux modèles de lampes sont actuellement disponibles. Il s’agit du LK1500 et du LK3000, dotés chacun d’une batterie amovible.

La première lampe offre, selon Arnaud Chabanne, un éclairage pour étudier et se déplacer à pied. Il peut éclairer en mode économie pendant 24 heures. Quant au deuxième modèle vendu à 22 000 F CFA, il permet d’éclairer et de recharger un téléphone portable. Plus puissant que le premier, il peut éclairer en mode économie pendant 48 heures. Avec une garantie de deux ans, ces deux modèles de lampes (panneaux solaires y compris) ont une durée de vie de dix ans contre cinq ans pour la batterie.

L’ONU a déjà passé commande de 7 500 lampes pour les réfugiés maliens installés dans le Nord du Burkina.

« Nos lampes sont certifiées par la Banque mondiale, donc ce sont des lampes de haute qualité qui répondent à des standards de fabrication très élevés », assure-t-il.

Le projet intéresse déjà d’autres pays africains confrontés aux mêmes problèmes d’électrification.  Le Bénin, le Cameroun, la Côte d’ivoire, le Niger, le Sénégal ou le Mali sont des pays partenaires où Lagazel envisage ouvrir de nouvelles usines dans les prochaines années.

Jules César KABORE

Lesaffairesbf

Sources : Lefaso.net, aib.bf

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