Les représentants du regroupement des petits commerçants lors de la conférence de presse

Election consulaire à la Chambre de commerce : Les « petits commerçants » dénoncent l’immixtion des autorités politiques

Les membres du Groupement des acteurs de petits commerces du Burkina Faso étaient face à la presse ce mardi 16 août 2016 à Ouagadougou pour dénoncer l’implication partisane du ministère du commerce dans les futures élections consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI/BF), prévues le 13 novembre prochain.

« Il ressort clairement au vu des faits  qu’il existe une volonté inavouée du ministère du commerce en complicité avec la direction générale de la chambre de commerce d’œuvrer à la manipulation des élections à venir »,  a déclaré le coordonnateur du groupement, Soumaila Zongo.

A l’en croire, ces velléités de tripatouillage  visent surtout « à satisfaire un groupe d’hommes d’affaires proches de l’ancien régime ».

Une vue des membres du groupement lors de la conférence de presse

Une vue des membres du groupement lors de la conférence de presse

Sinon, « comment comprendre que le directeur général de la CCI/BF soit membre du comité d’organisation des élections consulaires » et que jusqu’à présent, « aucune publication n’ait été faite des audits de gestion réalisés depuis (Oumarou) Kanazoé », s’est interrogé Soumaila Zongo.

Pour éviter donc « les dérives et l’instabilité chronique dans le secteur économique », les petits commerçants, par la voix de leurs représentants, disent recommander, entre autres, « le retrait pur et simple du directeur général de la CCI/BF du comité d’organisation des élections, la prolongation des inscriptions sur les listes électorales jusqu’au 15 septembre 2016, l’interdiction à tous les membres du bureau exécutif sortants de se présenter comme élu consulaire et l’ouverture immédiate de l’audit des dix dernières années de gestion de la  CCI/BF ».

Un autre de leurs griefs qu’ils ont partagés aux hommes de média, est « leur faible représentativité en termes de sièges dans le Kadiogo ».

Le coordonnateur du regroupement dit demamnder au gouvernement d'assainir la CCI-BF et de permettre à de nouvelles personnes de diriger l'institution dans le respect des textes

Le coordonnateur du regroupement dit demander au gouvernement d’assainir la CCI-BF et de permettre à de nouvelles personnes de diriger l’institution dans le respect des textes

A ce sujet, le porte-parole du groupement, Léon Nikiema, a indiqué ne pas comprendre qu’il ait été accordé 9 représentants aux Hauts-bassins et seulement 8 pour le Kadiogo, qui regroupe pourtant, a-t-il dit, plus de commerçants que n’importe quelle autre région du pays.

Partant de ce constat, il dit craindre, une machination tendant « à écarter les électeurs du Kadiogo » et propose de ce fait, que la répartition des sièges soit révisée « en se basant sur le rapport de l’Institut national des statistiques démographiques (INSD) qui est le seul document officiel et national ».

Qu’à cela ne tienne, Soumaila Zongo et ses camarades ont confié qu’ils prendront toutes les dispositions légales auprès des instances juridiques et constitutionnelles pour  dénoncer « la flagrante violation de la constitution, le parti pris et l’opacité de la gestion du processus électoral ».

D’ores et déjà, ils ont annoncé une rencontre avec le ministre en charge du commerce, à la fin de la conférence, « pour lui transmettre une lettre de doléances » en rapport avec les différentes préoccupations.

Mamady Zango

Burkina24

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