Brexit : les conséquences immédiates et imminentes pour l’Afrique

Le Royaume uni quitte l’Union européenne à l’issue d’un vote à près de 52%. Les répercussions de cette rupture sont évidentes aussi bien en Europe que dans le reste du monde notamment en Afrique.

Selon Sergey Dergachev qui gère un portefeuille d’actifs d’une valeur de 130 millions $ en Afrique, pour le compte de Union Investment Private Fund, le Brexit occasionnerait une forte volatilité sur les rendements attendus des obligations souveraines et privées dans les pays émergents, dont ceux d’Afrique.

«Dans le meilleur des cas, les taux moyens se positionneront à 7%, mais dans le pire des scénarii, ce taux moyen pourrait atteindre les 11% », dit-il, même si le continent reste  peu connecté à la finance internationale.

Au plan mondial, déjà la Livre Sterling a chuté de 11% face au dollar le plus bas niveau depuis 30 ans, à New-York, le prix du baril de pétrole a plongé à 46 $, les investisseurs pariant sur une crise financière qui risque de ralentir la demande globale. La volatilité s’installe déjà aussi sur les marchés obligataires.

La baisse des cours du pétrole, si elle perdure devrait faire craindre une nouvelle baisse des revenus, pour les pays africains exportateurs de pétrole comme l’Algérie, l’Angola, le Nigéria et l’Egypte.

Le désengagement des investisseurs sur les titres obligataires (avec pour corollaire la réduction des investissements), combiné à la chute de la Livre Sterling risque de faire grimper les taux, au moins sur le court terme.

La monnaie sud-africaine (le Rand) fortement connectée à celle de la Grande Bretagne, a plongé de 6,5%. Il existe donc un risque bien réel de réduction de capacités financière de la centaine de compagnies africaines, ou opérant fortement en Afrique, cotées ou en double cotation sur le London Stock Exchange, le principal marché financier britannique.

Seule répercussion positive, c’est l’or qui récupère bien son rôle de valeur refuge. Le prix de l’once a progressé de 5% et devrait grimper davantage. Mais le bénéfice de cette hausse pour les pays producteurs africains (Afrique du sud, Ghana, Mali et Burkina-Faso) sera dilué par le besoin pour les investisseurs de sécuriser leurs gains.

Stéphane Bourgou

Lesaffairesbf.com

Source : agenceecofin

Un commentaire

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  • Naba
    28 juin 2016 at 6 h 06 min - Reply

    Avec la fonction de l’auteur, je ne m’attendais pas à plus que ça comme analyse. Il n’ya pourtant pas que ça comme conséquences. Il y a l’immigration, l’aide à l’afrique, les exportations africaines sur l’UE…etc

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