Eric Somé, DG de l’entreprise 2SDLC

Eric Somé, étudiant et DG de l’entreprise 2SDLC 

L’entreprise Solution stratégique pour le développement et lutte contre le chômage (2SDLC) est une structure qui  intervient dans le domaine de la formation en informatique et de vente de matériel informatique à Dano. Créée en 2013, 2SDLC s’est développée et a étendu ses prestations à la formation sur la gestion de l’énergie solaire, le secrétariat, l’alphabétisation des personnes âgées. Nous avons rencontré son directeur général, Eric Somé, par ailleurs étudiant, qui nous parle de son aventure.

Etant étudiant, comment êtes-vous parvenu à la création de votre entreprise ?

Pour mettre en place cette entreprise, c’est une longue histoire. J’ai dû mener plusieurs types de travaux en vue de faire des économies : manœuvrage, démarchage pour des fournisseurs. Pendant les vacances 2013, j’ai demandé à un fournisseur de me donner beaucoup d’équipements et je suis venu à Dano ; et l’écoulement a très bien marché. J’ai aussi reçu l’appui de mon père et voilà ce que ça a produit.

Quelles sont les motivations qui vous ont amené à mettre en place cette entreprise ?

Etudiant en sociologie, je faisais déjà des formations en informatique un peu partout dans des centres privés à Ouagadougou. Et entre temps je me suis dit qu’il faut que je crée un centre où je pourrai mener mes activités de formation à mon compte. C’est ainsi que je suis venu à Dano où il n’y a pas encore ces genres de prestations ; et j’ai procédé à la mise en place de ce centre. Les gens apprécient.

Votre entreprise est jeune ; Combien de personnes employez-vous au regard de l’engouement qu’il suscite ?

Pour l’instant, il y a deux employés permanents. Les stagiaires, j’en reçois régulièrement : des étudiants comme des enseignants toujours à l’école qui viennent renforcer leurs compétences en informatique. Les stagiaires viennent généralement pendant les vacances. Il faut aussi préciser que ce centre comporte le seul cyber café ici à Dano.

Avez-vous des partenaires ou des soutiens ?

Ici à Dano, non. Mais dans le cadre de ses activités, j’ai rencontre une association qui me donne de temps en temps des coups de main. C’est l’association Peuple solidaire, basée en France.

Quelles sont les innovations dans votre entreprise ?

Au départ, l’objectif que le centre s’est donné c’était la formation en informatique ; c’est par la suite que j’ai intégré l’alphabétisation, le secrétariat, les énergies renouvelables. Plus tard, les choses vont toujours évoluer.

Avez-vous des défis ?

L’entreprise est jeune et n’a donc pas assez de force à présent. J’envisage à la longue agrandir la salle de formation pour pouvoir accueillir plus gens. Vu la demande et l’affluence, le matériel s’amortit aussi vite et il faudra veiller à le renouveler pour plus de résultats. Pour l’instant, et au regard des moyens, c’est la seule perspective.

Est-ce que ça marche assez bien pour vous ?

Pour ce qui concerne la formation ici à Dano, les particuliers ne viennent pas aussi nombreux. Le plus souvent c’est l’Etat qui envoie certains agents pour bénéficier de la formation. Actuellement c’est moi-même qui ai initié la formation des élèves dans les établissements. Je vais dans les établissements pour initier les élèves du secondaire à l’outil informatique. Le coût est de 3000 francs pour chaque élève pour toute l’année.

Des conseils aux jeunes diplômés ou non ?

J’invite tous mes camarades étudiants à ne trop compter sur le recrutement à travers les concours. Il faut penser à s’auto-employer. Chacun doit s’investir dans son domaine, qu’il connait le mieux et pouvoir employer d’autres personnes. Il y a tellement de gens qui ont fini leurs études et n’ont rien, ne font rien. Les concours, ils tentent en vain. Pourtant, ils ont des talents, cachés qu’ils doivent faire valoir et mettre en application. Cela permettra de réduire le chômage.

J’invite tous les jeunes à avoir toujours un esprit de curiosité, d’information et de partage. Cela pourra aider la jeunesse à avancer.

Entretien réalisé par Boureima LANKOANDE

le vendredi 13 mai 2016 à Dano pour Burkina24

2 Commentaires

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  • Jen De Dieu Somka
    23 mai 2016 at 15 h 00 min - Reply

    Courage et bonne chance, mon neveu.Et pourtant, on dit que les sciences humaines et les lettres conduisent au chomage. Tout conduit au chomage si tu ne veut rien faire de tes talents. Nous avons tous des talents. Sans avoir fait une seule classe de business, te voila dans le business. Bon vent a toi et que ton exemple serve pour toute la jeunesse.

  • Youssouf Ouedraogo
    23 mai 2016 at 22 h 55 min - Reply

    Salut,
    Courage et bonne chance. publie ton email voire site web.

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