Télécoms au Niger : une amende de plus de 5 milliards de CFA pour les 4 opérateurs

L’Agence de régulation des télécommunications et de la poste (ARTP) du Niger a condamné le 29 août dernier, les quatre opérateurs de télécoms à une amende d’un montant total 5,287 milliards de CFA (8,06 millions d’euros).

Celtel (filiale de l’indien Bharti), Orange-Niger (deuxième opérateur du pays), Moov-Niger (filiale d’Atlantic Telecom)  et Sahelcom-Niger devraient verser cette somme au trésor public pour le manque de transparence dans les systèmes de tarification des services offerts aux clients.

Il s’agit des manquements aux obligations contenues dans les leurs cahiers de charges relatives à la tarification et au mécanisme de contrôle du coût des communications.

Des opérateurs sanctionnés, Airtel, paie le plus lourd tribut ; La compagnie est contrainte à payer 3,41 milliards de F CFA (3,6 millions d’euros), soit 3% de son chiffre d’affaires.

Il lui est reproché de ne pas appliquer effectivement ses tarifs affichés concernant les appels à l’international dans les zones A et B et les appels depuis le compte Bonus.

Epinglés également pour le manque de transparence de leur grille tarifaire et les trois autres sont condamnés à des amendes respectives de 1,691 milliards de F CFA (Orange-Niger), 537,1 millions de F CFA (Moov-Niger) et 17,4 millions de F CFA (Sahelcom-Niger).

Décidément les sanctions contre les opérateurs de télécommunications font le tour de l’Afrique de l’Ouest. Les opérateurs du Burkina Faso avaient été sanctionnés à payer des amendes pour mauvaise qualité des services, au Mali c’est le non respect des cahiers de charges qui avait sanctionnés Orange-Mali.

Au-delà du flux important des abonnés, parfois des abonnements dédoublés, la cherche effrénée des bénéfices et des chiffres d’affaires guide, en n’en point douter, les performances des réseaux de téléphonie sur le continent.

Il est peut-être temps que ceux-ci prennent en compte les cahiers de charges, respectent les engagements en vue d’éviter ses genres de sanctions qui ne les honorent guère, même si ces amendes ne représentent pas grand-chose dans leurs chiffres d’affaires.

Puisqu’il s’agit là aussi de respecter le client, tout en promouvant sa confiance en eux, et celle des gouvernements pour le bonheur des différentes parties.  

Boureima LANKOANDE

Burkina24

Source : jeuneafrique.com

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